Des merveilles inexplorées.
Le temps est révolu pour que la face cachée de l’Ayiti dont les fils conséquents et dignes ont toujours rêvée puisse enfin voir le jour. Le moment est maintenant venu pour que nous soignions de par nous-même notre image. Nous ne pouvons plus continuer à rester bouche bée face aux insultes des étrangers

À la découverte de nos sites historiques et touristiques.
Il est certain, que vous ne sachiez pratiquement rien d’Ayiti, sinon que les images les plus abjectes que la plupart des médias étrangers projettent d’elle, si vous désirez en savoir, il faut venir vous-même faire de nouvelles découvertes sur cette terre encore vierge.

30 diciembre, 2012


Chaque culture qu’on défend est un gain de plus apporté au progrès d’un pays. La culture haïtienne, étant une culture pluri originelle a pu, de par son originalité s’imposer comme une culture aborigène dans la région. En fait, au cours de la seconde moitié du XX ème siècle, la culture haïtienne était l’un des facteurs qui attiraient des touristes venant de partout à travers le monde, elle hantait tous les curieux pour plusieurs raisons. En voici deux parmi ces raisons : premièrement, elle a une source africano-francaise, deuxièmement, elle est une culture créole et indigène, bref la culture d’un pays qui est, et demeure le père fondateur de l’autodétermination des peuples. Avant tout une culture de liberté. Nos sites touristiques et historiques valaient tellement de grandes choses, au point que certains antillais, latino-américains, américains, européens, bref, beaucoup de citoyens du reste du monde savaient faire d’Haïti leur pays de chevet et/ou le plus grand rêve à concrétiser pour ceux qui ne l’avaient pas encore visitée, afin de non seulement passer de meilleures vacances, mais aussi de fouler cette terre mystérieuse de la première république noire du monde qui a démythifié la croyance erronée des blancs. En l’occurrence, la croyance faisant du blanc le civilisé et le dominateur et l’esclave le barbare et le dominé. À l’heure qu’il est, cette notoriété de jadis de notre culture n’est presque plus, compte tenu, des crises pérennes qui se sont succédé au pays durant ces 25 dernières années et des images négatives projetées d’Haïti à l’étranger.
La meilleure façon d’exhiber au reste du monde de manière plus exhaustive les éléments forts de notre culture, serait de faire sa promotion, et l’unique moyen de la promouvoir c’est par le biais de la diplomatie culturelle qui aurait comme principale mission de défendre et d’exposer à tous notre culture dans son intégralité, depuis nos cascades, en passant par nos grottes, le vodou haïtien, les danses cérémonielles, le guédé, les temples vodouesques, la peinture haïtienne, les arts etc. De la même façon que les diplomates s’intéressent aux négociations économiques et politiques ils devraient du même coup faire le marketing culturel. Le travail du diplomate ne se limite pas seulement aux négociations économiques et politiques mais, il est aussi mandaté à vendre l’image de son pays via ses sites touristiques, historiques, sa culture pour ne citer que ceux-là. Il y a les arts, la peinture, les coutumes, la littérature haïtienne etc. qui s’imposent grandement dans notre région.
Ce que nous déplorons, c’est le fait qu’il y ait des peintres haïtiens travaillant à la république dominicaine qui promeuvent la culture dominicaine, au détriment de la leur, mais s’ils trouvaient de l’encadrement du côté haïtien ils pourraient plutôt embellir la leur et l’honneur nous reviendrait davantage. Et le pire ce n’est pas seulement la culture dominicaine qu’ils promeuvent et embellissent, ils donnent aussi un essor considérable à l’économie dominicaine et de même, certains antillais connaissant la beauté et l’universalité des arts et des tableaux haïtiens profitent de la faiblesse de l’État qui ne donne pas d’encadrement à ses talents, sont venus à la république dominicaine et acheter ces œuvres à vil prix et interdisent aux artistes haïtiens de porter leurs noms dessus, pour la simple et bonne raison qu’ils vont eux même les revendre à des prix exorbitants avec leurs noms dessus comme s’ils étaient les réalisateurs de ces œuvres attrayantes. Mais ces artistes qui confrontent des difficultés pécuniaires sont bien obligés de se plier aux exigences combien honteuses et désobligeantes de ces colons acheteurs. Que faire nos diplomates et consuls haïtiens qui sont là-bas? C’est la question que plus d’un se pose mais la réponse est encore suspendue. Jean Robert François est un artiste haïtien travaillant en république dominicaine, son témoignage m’a beaucoup inspiré à écrire cet article puisqu’il s’est fait exploité là-bas, mais malgré tout il y est resté parce qu’il est en quête d’une vie meilleure qu’il estime ne peut pas trouver en Haïti.
Nous avons beaucoup de responsabilité, nous qui sommes les aspirants diplomates, ne pas s’intéresser à la culture qui aussi est un facteur important dans notre diplomatie serait de manquer à une partie de la tâche qui nous est déjà incombée. La partisannerie diplomatique n’est pas favorable à Haïti, la diplomatie n’est pas l’affaire de n’importe qui, elle relève d’une certaine complexité que seuls ceux qui ont été dûment formés peuvent comprendre. Dans un pays où l’armée est absente comme Haïti, si je dois le rappeler, elle est l’outil indispensable de défense. Justement la défense est l’une des fonctions du diplomate, elle est davantage une défense des intérêts de l’État et de ses ressortissants un peu partout dans le monde, plus particulièrement : notre peinture. Si à l’intérieur du pays les artistes ne se sentent pas encouragés, encadrés et protégés ils vont s’émigrer en quête de vie meilleure, il y aura une fuite de talents, ainsi, qu’ils trouvent ou pas un changement complet de leurs modes de vie, une simple amélioration leur suffira pour ne plus manifester la volonté de retourner en terre natale et les mauvais traitements ne leur feront rien puisqu’ils trouvent une amélioration des conditions de vie et de l’encouragement en terre étrangère.
Le diplomate en tant que promoteur de la culture ne doit pas avoir de préférence, il doit être laïque, certains de nos diplomates n’aiment pas le vodou, d’autres n’aiment pas le rara, et plus d’une autre facette de notre culture, donc il sera difficile pour ces derniers de mieux représenter et défendre tous les ressortissants, peu importe leur religion et leur rang social. Nous avons besoin d’une diplomatie réelle non formelle et représentative…
26 diciembre, 2012


À travers le monde entier il est plus d’un haïtien vivant à titre de résidant et non résidant, mais les reconnaitre se révèle une chose à la fois difficile et facile. Difficile pour tous ceux et toutes celles ne connaissant pas les mœurs et coutumes haïtiennes, mais facile pour ceux et celles qui les connaissent. Beaucoup d’haïtiens ayant éprouvé une certaine honte des images projetées et qu’on diffusées d’Haïti à l’étranger, n’aime pas trop se faire remarquer, c’est pourquoi certains d’entre eux au lieu de se présenter comme haïtien, préfère porter l’étiquette africaine, antillaise ou jamaïcaine, toute autre étiquette sauf la leur. Mais reconnaitre l’haïtien n’est pas un mystère, il ne suffit pas de voir la teinte épidermique pour dire que quelqu’un est ressortissant haïtien ou pas puisque le mariage des noirs et des blancs ont légué depuis plus d’un demi-siècle des preuves vivantes que les noirs ont de nationalités diverses.
Pour ce faire, il suffit de connaitre les coutumes et mœurs pour déterminer l’haïtianité de quelques éléments culturels. Il existe plus d’un fait culturel laissant le champ libre à tout le monde les sachant de reconnaitre un haïtien partout il se serait trouvé, par exemple : l‘haïtien partout où il se trouve après avoir uriné crache dessus, c’est une façon, si je me rappelle bien des dires de mon grand-père de préserver sa force, de ne pas la perdre, l’haïtien natif le croit fermement et je savais assister à des querelles enfantines quand j’étais petit garçon à cause de cela. Des garçonnets qui se sont battus parce qu’après avoir fini d’uriner quelqu’un d’autre s’est empressé de cracher dans son urine pour s’accaparer de ses forces.
Des fois certains parents en sont principaux concernés des disputes de leurs enfants puisqu’ils font accroire à ces petits que s’ils laissent d’autres enfants crachent dans leur urine ils vont perdre toutes leurs forces. Pour d’autres pays, c’est une rationalité étrangère et une aberration, car cela ne veut absolument rien dire. Mais pour l’haïtien, cela compte beaucoup et lorsqu’on se trouve à l’extérieur du pays l’une des façons la plus sûre de reconnaitre haïtien, c’est lorsqu’il a fini d’uriner. Donc, cracher dans son urine, s’avère un fait culturel déterminant dans l’identification haïtienne. Et il n’y a pas que cela, il y en a d’autres, Lorsque vous vous rendez dans les campagnes haïtiennes vous trouvez des personnes, par respect vous saluant de manière distinguée « Bonjou matant! Bonjou tonton! » Même quand vous ne soyez pas forcément l’un des leurs, mais tout bonnement ils vous manifestent du respect, de la révérence dans toute son ampleur, ce qui est paradoxal c’est que certaines fois, les gens qui vous saluent de la sorte sont souventefois plus âgées que vous.
Nulle part dans ce continent américain, autre que dans les campagnes haïtiennes vous n’allez trouver des personnes vous saluant ainsi, avec tant de déférence. Autre chose, l’haïtien est très superstitieux, il n’est pas le seul à l’être, mais ses superstitions lui sont propres. Par exemple, quand l’haïtien sort de chez lui en vue de régler quelque chose, il peut sur la route déterminer s’il va réussir ou pas, c’est une simplicité qui est banalisée par plus d’un étranger mais demeurant une croyance incontournable pour plus d’un haïtien. Le fait de heurter son pied droit ou gauche contre une pierre est très significatif. Heurter le pied droit signifie que l’on va réussir la chose qu’on va entreprendre mais le pied gauche traduit le contraire. Outre toutes ces choses, on reconnait l’haïtien par son hospitalité et son sens du partage. D’ailleurs, C’est ce qui qui fait le poids même de notre culture. Haïti, si je dois le rappeler est le seul pays du continent américain à faire de l’hospitalité et du partage des éléments déterminants dans notre culture. Nous recevons même ceux qui disent et pensent du mal de nous comme frère sans arrière-pensée puisque la meilleure façon de clore la bouche d’un médisant c’est de lui permettre de rencontrer ceux qu’il médit. Tout comme on reconnait un haïtien partout où il se serait trouvé par ses mœurs et coutumes, bien évidemment, on peut reconnaitre tous ceux et toutes celles qui ont déjà visité Haïti puisque malgré les médisances, notre pays reste l’unique permettant à tous ceux le visitant de découvrir qui ils ou elles sont vraiment. La plupart des étrangers que j’ai rencontrés sont émus des choses qu’ils ont apprises ici et les expériences qu’ils ont faites. Notre chère Haïti n’est pas seulement une terre découverte mais elle est aussi une terre de découverte dans la mesure où tous ceux et toutes celles qui sont venus le visiter ont découvert qui ils sont et sont à jamais devenus des gens nouveaux.
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