Des merveilles inexplorées.
Le temps est révolu pour que la face cachée de l’Ayiti dont les fils conséquents et dignes ont toujours rêvée puisse enfin voir le jour. Le moment est maintenant venu pour que nous soignions de par nous-même notre image. Nous ne pouvons plus continuer à rester bouche bée face aux insultes des étrangers

À la découverte de nos sites historiques et touristiques.
Il est certain, que vous ne sachiez pratiquement rien d’Ayiti, sinon que les images les plus abjectes que la plupart des médias étrangers projettent d’elle, si vous désirez en savoir, il faut venir vous-même faire de nouvelles découvertes sur cette terre encore vierge.

01 julio, 2015


Partager, ce n’est ni analyser, ni conseiller, ni
tenter de résoudre son problème. Partager, c’est être là, présent avec l’autre.
Bref, Savoir partager est une
habileté importante à acquérir pour pouvoir s’entendre avec
les autres en établissant un compromis.
Selon l’UNESCO «la culture peut aujourd'hui être considérée comme
l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs , qui caractérisent une societé ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de
valeurs, les traditions et les croyances.»
Ces derniers constituent les points sur lequels je vais me centrer davantage
et je vais également essayer de voir la culture dans son sens humaniste.
Les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances sont des éléments
indispensables permettant de comprendre la réalité d’un peuple. La valeur se
définit comme ce qui est posé comme vrai, beau, bien d’un point de vue
personnel ou selon les critères d’une societé et qui est donné comme un idéal à
atreindre, ou comme quelque chose à défendre. L’expression de système de
valeurs selon Graves revient très souvent dans la Dynamique Spirale.
Que l’on parle d’un individu ou d’un groupe (une
entreprise, une ethnie, une nation, un groupe religieux…), la notion de
« système de valeurs » désigne un ensemble de concepts, d’idées, de
valeurs, qui donne une certaine idée de la réalité. Cette notion se résume,
pour Graves, à une question : comment perçoit-on et conçoit-on les choses ?
La croyance à son tour est le fait de croire à l’existence de quelqu’un ou
de quelque chose, à la vérité d’une doctrine ou d’une thèse.
Et enfin la tradition, est définie comme résultant de la transmission
de certains messages culturels qui seront alors conservés dans le temps.
Elle est pour ainsi dire la conservation
dans le présent de certains éléments culturels du passé qui ont été
sélectionnés comme importants et qui vont donc traverser le temps. Bref, la
tradition véhicule certaines coutumes et pratiques. Elle vise
la transmission de certaines valeurs et de certaines normes.
Partant de ce qui précède, on se demande si le partage peut être considéré
comme un élément culturel ?
Depuis que j’étais petit je commencais de très tôt à observer et à comprendre
les choses qui m’entourent et analyser les relations éxistant entre les gens
que je côtoyais chaque jour. Les premières choses que j’ai apprises de mes
parents sont : la sympathie, l’amour, la compassion, l’entraide et le
partage etc. Je n’avais pas besoin d’un expert pour m’enseigner tout cela,
puisque à force de voir leur comportement envers les voisins, ces valeurs me
sont automatiquement inculquées. J’ai eu une petite anecdote, une famille qui
vivait tout près de chez moi n’avait un jour rien à manger, étant un enfant je
ne pouvais pas le constater, pourtant ma maman si a pu; ella a fini de préparer
le repas du midi, et me disait «Prends
moi cette large assiette aujourd’hui le plat du voisin doit être plus dense car
il n’a rien cuisiné», tout surpris je l’ai répondu comment tu le sais si tu
n’es pas sortie de la maison depuis ce matin ? Elle me répondait quand tu
vis quelque part tu dois observer tout ce qui passe dans ton entourage. Je lui
a demandé qu’est ce que tu as observé ? Elle me disait, depuis ce matin en
regardant le toit de la cuisine du voisin, je n’ai ramarqué aucune fumée, cela
signifie qu’il n’a rien à manger aujourd’hui. Je me suis resté un peu confus,
puisque je voyais que la reflexion de ma mère était un peu vague et insensée.
Mais j’étais curieux de vérifier sa supposition faite du voisin, je lui ai
demandé de m’en charger de l’envoi elle a accepté. Donc, en compagnie du plat
qu’elle envoyait à la maison d’en face, elle remplissait un sachet d’aliments
de toute sorte afin de soutenir le voisin ce jour-là. J’étais plus que curieux
de faire l’expérience mais j’avais également grand peur de ce que pourrait être
la réaction du voisin, par contre, quand je suis arrivé, j’étais surpris et ému
de l’accueil reçu et des remerciements spéciaux adressés à l’endroit de ma
maman pour ce geste noble. La partie la plus touchante de l’histoire c’est
quand le père de la famille disait à sa femme «Chérie tu vois ce que je te
disais, je savais qu’on allait pas passer la journée sans rien manger gloire
soit rendue à Dieu, il écoute nos prières».
Quand je suis retourné à la maison sans même raconter à maman ce qui vient
de se passer, elle me disait, tu as cru maintenant ? Cela doit être une
nouvelle leçon pour toi, car vivre en communauté n´est pas une chose facile,
mais l´arme la plus importante permettant de trancher tous les desaccords qui
pourraient surgir se révèlent l’observation. Si tu observes ton prochain, tu
pourras comprendre et identifier ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas, tu pourras
découvrir quand les choses vont bien ou mal. Etre curieux ne veut pas dire
s’immiscer dans la vie des autres afin de tout savoir, au contraire, c’est
prêter plus d’attention à l’autre afin de pouvoir intervenir quand le besoin se
fait sentir. La curiosité peut être négative, si on cherche des informations de
la vie de l’autre afin de dire du mal de lui en son dos. Bref, le critiquer.
Cette expérience a grandement marqué mon adolescence, et m’a permis aussi
de comprendre et de vivre dans la symbiose avec tout ce qui constitue mon
entourage. Et mes parents m’ont également appris qu’il a beaucoup plus de
bonheur à donner qu’à reçevoir.
Ainsi, depuis mon plus jeune âge, le partage a toujours été l’un des
piliers de ma vie, et j’ai toujours senti ce bonheur et cette joie inaltérable
de partager en tout temps et en tout lieu ce que je possède. Je ne suis pas le
seul à vouloir partager aux autres, car toutes les familles ayitiennes
enseignent à leurs enfants le sens du partage. Je me rappelle que dans la campagne
où vivait ma famille, nous n’étions pas les seuls à échanger chaque jour les
plats au voisinage, presque toutes les familles vivant à proximité le font et
cet élément culturel se transmet de génération en génération, d’ailleurs, c’est
ce que me disait ma maman, car cette question de regarder les toits de la
maison des autres afin de savoir s’ils ont cuisiné ou pas est une chose qu’elle
a apprise de sa mère et qu’elle m’a transmise ce jour-là.
Je suis conscient que les nouvelles technologies ont grandement modifiées cette
mode de vie Ayitienne, car les cuisines sont beaucoup plus modernes, il n’y a
plus de fumées sortant aux toits, et presque tout le monde vit de façon
indépendante et isolée, mais ces valeurs continuent à faire leur petit bonhomme
de chemin sous d’autres formes. Depuis le secondaire je commençais par côtoyer
d’autres jeunes venant de familles differentes, et je constatais qu’entre nous
il n’y avait pas de grandes differences, car nous partageons les mêmes valeurs,
presque les mêmes croyances, la même tradition et les coutumes. Durant mes
années tantôt à l’école classique qu’à l’université, nous formions une grande
famille, quand quelqu’un avait un problème, il était partagé à tout le monde et
nous cherchions toujours de commun accord la solution. Quand quelqu’un ne
pouvait pas s’acheter un sandwich on mangeait ensemble, car étant réuni on
devenait plus fort, quand quelqu’un ne pouvait pas comprendre un cours, on
s’arrangeait afin de faire des débats et des recherches tout autour afin que tout
le monde soit à jour, il n’y avait jamais eu d’égoïsme, de haine et de
differends car les linges salent se lavaient en famille. Etant une grande
famille nous solutionnions tout afin de rester toujours unis et en parfaite
convivialité.
Par contre, quand je suis arrivé ici en Espagne il a deux ans, je suis
frappé par une autre réalité, chacun est dans son monde, chacun gère ses
propres problèmes, personne ne voit personne. Dans un apartement, ou communauté
de voisins comme on l’appelle ici personne ne connait personne en réalité, ils
habitent le même apartement mais ils se voient chaque 3 ou 6 mois dans des
réunions de la communauté, s’ils se connaissent c’est seulement de noms ;
et les enfants grandissent avec ces mêmes traditions et coutumes, ce qui les
distancient les uns des autres de génération en génération. Et de plus à
l’école il est un égoïsme féroce, à tour de rôle ils se souhaitent des échecs,
si quelqu’un ne comprend pas quelque chose c’est son problème, les notions de
partage et d’entraide sont tout à fait differents d’un pays à l’autre. En Ayiti,
quand je sortais avec des amis (es) si quelqu’un n’avait pas d’argent cela ne
constituait aucun problème puisque une seule personne pouvait s’en charger à
payer pour tout le groupe, mais ici, c’est totalement different, si tu n’as pas
d’argent ne sors pas puisque chacun paie uniquement pour ce qu’il consomme. Le
pire dans tout cela c’est que même au sein des couples on retrouve la même
histoire, chacun paie selon ce qu’il avait commandé. Un ami à moi a fait une
expérience durant ses études ici. Un jour il sortait avec un groupe de
collègues, ayant eu l’envie de manger une pizza, il les demandait de l’attendre
un moment afin de se l’acheter, et quand il sortait avec la pizza en main, deux
demoiselles lui demandaient une tranche, il n’hésitait même pas une seconde de
la leur donner puisqu’il est habitué à partager, en voyant la scène de loin ses
collègues criaient si fort non ! non ! non ! mais mon ami ne
comprenait rien du tout, et quand il s’approchait auprès d’eux, ils ont dit
« idiot pourquoi tu l’as fait ? » et mon ami
répondait « faire quoi ? » si énervés ils ont
répondu « pourquoi tu les as donné dans ta pizza ? si elles
veulent en manger qu’elles s’en achètent. » mon ami était si étonné, il se
rendait compte ce jour-là dans quel monde il vivait.
Chaque ayitien en particulier qu’il soit en Ayiti ou à l’étranger doit être
le reflet de cette culture encore engagée après tant d’années de combat. Donc,
A travers ces quelques lignes vous pouvez voir un peu plus amplement les
differences tranchées existant entre les cultures mais cela ne pourraient en
rien occasioner à ce qu’une culture soit supérieure à une autre. Si on analyse
les choses avec un oeil ayitien on dira que c’est un point fort de notre
culture, mais partager en réalité n’est pas une question de culture sinon une
notion se référant plutôt au degré d’humanité de chaque individu dans quelque
soit la société dans laquelle il vit.
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