La valeur d’une femme au foyer autrefois, ne dépendait pas de la contribution financière qu’elle allouait à sa famille ; elle se mesurait plutôt, après analyse faite de plus d’un couple, sur le fait qu’elle était disposée et disponible à s’occuper des tâches ménagères de sa famille à longueur de journées et de nuits sans être contrainte. Prendre soin de son mari, de ses enfants, de la maison, bref elle s’occupait du train-train quotidien. Jamais elle ne se sentait humilier pour une chose que la tradition impose, puisque de génération en génération l’haïtienne native fait un travail de routine, le même que sa maman, tel un automatisme héréditaire. Elle se sentait à son aise en restant chaque jour à la maison, pour prendre soin de ses enfants et préparer le repas de son mari qui lui-même est allé travailler pour soutenir financièrement la famille. Autrement dit, l’haïtienne d’autrefois trouve le bonheur absolu en restant exclusivement à la maison pour prendre soin de sa famille.
Le travail d’un père vaut la peine d’être félicité et apprécié puisqu’à longueur de journées il est passible parfois de toute sorte de mépris, l’objet de médisance et même être souvent humilié dans l’unique but de répondre aux multiples attentes et besoins de sa famille. Quant à celui d’une mère elle demande d’être loué et glorifié pour cet exploit et sollicitude maternelle. Comment comprendre qu’une personne peut s’adonner à plus d’une tâche en même temps, elle a un enfant qui suce son sein tel une sangsue toute la sainte journée, elle cuisine, elle pense au mari qui ne s’est pas encore revenu du travail, fait la lessive en même temps etc.
La prouesse de la femme haïtienne est malgré tout critiquée par plus d’un féministe s’obstinant à dire que c’est une sorte d’emprisonnement programmé et une façon d’inférioriser la capacité de la femme haïtienne, le fait qu’elle reste au foyer à s’occuper de sa famille. Par contre, ces derniers oublient que la tradition a un rôle prépondérant à jouer dans la vie d’un peuple. Le fait de s’occuper de sa famille est un devoir sacré pour l’haïtienne s’accrochant vraiment à sa culture, on ne pourrait s’arroger le droit de dire que cette facette de notre culture soit une façon de limiter la gent féminine haïtienne. En toute objectivité, nous devons dire que ce temps est révolu, la modernisation fait que les femmes égalent les hommes dans presque tous les domaines, ce mythe faisant croire que certaines professions sont strictement réservées aux femmes ne tienne plus, donc les femmes sont aussi aptes que les hommes à entreprendre les mêmes initiatives. La modernité impact fort bien le comportement de l’haïtienne à cause du souci qu’elle se fait maintenant d’entreprendre des initiatives et des démarches personnelles sans que son mari soit directement impliqué, mais cela n’a pas radicalement effacé l’empreinte de la tradition dans son action.
Le peu qu’il en reste, suffit pour permettre à quiconque, de reconnaitre cette merveille vivante qu’est la mère haïtienne, celle qui se lève chaque matin coiffe sa fille et brosser la tête de son garçon, les baigner, leur préparer à manger et les envoie à l’école. Celle qui dans les bons comme dans les mauvais moments est toujours radieuse et souriante, celle qui prend soin de son mari comme son fils et de ses enfants comme ses petits-enfants, bref celle qui s’est oubliée elle-même pour aimer infiniment sa famille. Qui peut l’égaler ? L’attachement inébranlable d’une femme à sa famille dans tout l’hémisphère caribéen traduit une haïtianité incontestable que tout le monde est censé savoir. On a beau chercher, mais franchement, elle reste le prototype d’une mère conséquente.
L’autonomie effrénée que prône plus d’une culture a vraiment bafouée la croyance immémoriale, l’amour et l’attention soutenue manifestée par la femme haïtienne à l’égard de sa famille mais elle ne pourra jamais tuer cette grande valeur et cette vertu dont elle est porteuse. Honneur et mérite à toutes les mères haïtiennes.
18 octubre, 2012
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