On a tous appris que la diplomatie, c’est la mise en œuvre des relations internationales, autrement dit, elle favorise la continuité de la politique intérieure des États sur la scène internationale. De ce fait, la diplomatie haïtienne n’aurait pas d’autre vocation que de promouvoir la politique intérieure d’Haïti à l’échelle internationale. Depuis les campagnes électorales jusqu’à date, il est deux concepts qui ont traversés tant bien que mal les débats et les discours des personnalités du gouvernement : le changement et la diplomatie d’affaires. À l’heure qu’il est, nous constatons, que seule la diplomatie d’affaires continue à faire son petit bonhomme de chemin. Bref, elle a supplanté le changement. La grande question que plus d’un citoyen avisé se pose, en majeure partie des étudiants, est la suivante ; Haïti, est-elle prête pour la diplomatie d’affaires ? À entendre parler 3 grands ténors de la diplomatie haïtienne (l’ambassadeur Patrick Saint Hilaire, Denis .P Régis et Guy Lamothe), j’ai appris que la diplomatie dans une certaine mesure a toujours été une question d’affaires et que le gouvernement LAMOTHE n’entend pas présenter la diplomatie uniquement sous l’angle des affaires mais, il tient plutôt à s’accentuer sur les affaires compte tenu de la situation post-séisme qu’il a héritée, laquelle situation ne nous ayant pas laissé trop de choix sinon que d’ouvrir le pays aux investissements directs étrangers générateurs d’emplois (dixit de l’ambassadeur Guy Lamothe). Selon ce dernier, les classes moyennes haïtiennes ainsi que la classe dominante ne pouvaient pas et ne peuvent jusqu’à date faire de grands investissements générateurs d’emplois. C’est pourquoi il est plus qu’impératif pour le gouvernement d’ouvrir le pays aux investissements directs étrangers.
Malgré la volonté du gouvernement LAMOTHE, d’attirer des investisseurs étrangers en vue de créer de nouveaux emplois, il est trois phénomènes majeurs qui empêchent à cet idéal d’être concrétisé :
1. tout d’abord, il y a l’instabilité politique, car nous sommes l’un des rares pays de l’hémisphère ayant constamment des situations tendues, lesquelles situations étant issues de la folie de plus d’un d’être président. Par exemple, des conflits entre l‘exécutif et le parlement, le judiciaire et l’exécutif vice versa. Donc, nous connaissons toujours des crises pérennes.
2. Ensuite, nous avons un manque de ressources humaines qualifiées. Attirer des investissements étrangers sans doute pourraient changer les donnes, je n’en disconviens pas, mais, je suis plus que certain qu’ils ne seront pas totalement profitables aux autochtones mais plutôt aux allochtones (aux étrangers), si le problème des ressources humaines qualifiées et compétentes n’est pas résolu. Je profite de cette occasion pour féliciter le premier ministre puisque j’ai lu via le Nouvelliste, sur son récent voyage aux USA, il a visité trois des plus prestigieuses universités telles : Harvard University, Columbia University, Et enfin Massachussetts Institute of technologie et qu’il a pu bénéficier déjà 200 bourses d’études avec des promesses que le nombre continuera à s’accroître. Félicitations à vous Monsieur le Premier Ministre.
3. Le plus grand problème demeure la présence de la MINUSTHA sur le territoire haïtien, elle constitue, elle-même, une instabilité. Même quand la situation revenait à la normale, la présence de cette force étrangère sur le territoire haïtien gâcherait tout espoir d’ouverture à l’investissement. Nous ne sommes pas sans savoir que tout État ayant sur son territoire une force étrangère faire montre d’un signe d’instabilité.
Nous n’ignorons pas l’approche de l’ambassadeur Guy Lamothe qui nous fait comprendre le degré de vulnérabilité du pays, laquelle vulnérabilité qui oblige l’État Haïtien à entamer les deux démarches, à savoir : attirer les investissements directs étrangers et travailler en même temps pour la stabilité politique du pays pour nous faire une image respectable et respectée sur l’échiquier international. Cette approche est louable, nous en sommes conscients mais, nous estimons que la diplomatie d’affaires prônée par ce gouvernement constitue un idéal qui sans doute se concrétisera dans les prochaines années si ce gouvernement accepte de se sacrifier pour le pays. Se sacrifier pour le pays veut dire quoi, poser la base ou le jalon pour l’établissement en bonne et due forme de la diplomatie haïtienne coiffée d’ affaires dans les années à venir. Il n’est pas obligatoire que les résultats soient rapides et immédiats, les résultats efficaces ne sont jamais prompts. Ils prennent du temps, ils ne se font jamais dans la célérité. Le souci de se racheter par devant la population pour des promesses faites peut tout gâcher, car la quête des résultats immédiats dans l’inefficacité c’est qui tue la mémoire d’un politique.
À mon humble avis, si le gouvernement depuis son investiture quémandait dans les universités des pays amis d’Haïti des bourses d’études à compter de 2000 au moins par année pendant 5 ans, il aurait 10000 boursiers dans le pays à la fin de son mandat qui commenceront par travailler pour cet idéal qu’il prônait. En plus, cultiver la notion d’indépendance des institutions qui sans nul doute palliera les perpétuelles crises que nous connaissons.
Autant que l’État haïtien dans son ensemble ne tient pas compte de la complexité des problèmes qui nous tiraillent ce sera toujours une descente vers l’abîme.
À suivre…
14 junio, 2013
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