01 julio, 2015




                                                              Partager, ce n’est ni analyser, ni conseiller, ni tenter de résoudre son problème. Partager, c’est être là, présent avec l’autre. Bref, Savoir partager est une habileté importante à acquérir pour pouvoir s’entendre avec les autres en établissant un compromis.
Selon l’UNESCO «la culture peut aujourd'hui être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs , qui caractérisent une societé ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.»
Ces derniers constituent les points sur lequels je vais me centrer davantage et je vais également essayer de voir la culture dans son sens humaniste.

                                                      Les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances sont des éléments indispensables permettant de comprendre la réalité d’un peuple. La valeur se définit comme ce qui est posé comme vrai, beau, bien d’un point de vue personnel ou selon les critères d’une societé et qui est donné comme un idéal à atreindre, ou comme quelque chose à défendre. L’expression de système de valeurs selon Graves revient très souvent dans la Dynamique Spirale. Que l’on parle d’un individu ou d’un groupe (une entreprise, une ethnie, une nation, un groupe religieux…), la notion de « système de valeurs » désigne un ensemble de concepts, d’idées, de valeurs, qui donne une certaine idée de la réalité. Cette notion se résume, pour Graves, à une question : comment perçoit-on et conçoit-on les choses ?  
La croyance à son tour est le fait de croire à l’existence de quelqu’un ou de quelque chose, à la vérité d’une doctrine ou d’une thèse.
Et enfin la tradition, est définie comme résultant de la transmission de certains messages culturels qui seront alors conservés dans le temps.
Elle est pour ainsi dire la conservation dans le présent de certains éléments culturels du passé qui ont été sélectionnés comme importants et qui vont donc traverser le temps. Bref, la tradition véhicule certaines coutumes et pratiques. Elle vise la transmission de certaines valeurs et de certaines normes.
Partant de ce qui précède, on se demande si le partage peut être considéré comme un élément culturel ?



                                                        Depuis que j’étais petit je commencais de très tôt à observer et à comprendre les choses qui m’entourent et analyser les relations éxistant entre les gens que je côtoyais chaque jour. Les premières choses que j’ai apprises de mes parents sont : la sympathie, l’amour, la compassion, l’entraide et le partage etc. Je n’avais pas besoin d’un expert pour m’enseigner tout cela, puisque à force de voir leur comportement envers les voisins, ces valeurs me sont automatiquement inculquées. J’ai eu une petite anecdote, une famille qui vivait tout près de chez moi n’avait un jour rien à manger, étant un enfant je ne pouvais pas le constater, pourtant ma maman si a pu; ella a fini de préparer le repas du midi, et me disait «Prends moi cette large assiette aujourd’hui le plat du voisin doit être plus dense car il n’a rien cuisiné», tout surpris je l’ai répondu comment tu le sais si tu n’es pas sortie de la maison depuis ce matin ? Elle me répondait quand tu vis quelque part tu dois observer tout ce qui passe dans ton entourage. Je lui a demandé qu’est ce que tu as observé ? Elle me disait, depuis ce matin en regardant le toit de la cuisine du voisin, je n’ai ramarqué aucune fumée, cela signifie qu’il n’a rien à manger aujourd’hui. Je me suis resté un peu confus, puisque je voyais que la reflexion de ma mère était un peu vague et insensée. Mais j’étais curieux de vérifier sa supposition faite du voisin, je lui ai demandé de m’en charger de l’envoi elle a accepté. Donc, en compagnie du plat qu’elle envoyait à la maison d’en face, elle remplissait un sachet d’aliments de toute sorte afin de soutenir le voisin ce jour-là. J’étais plus que curieux de faire l’expérience mais j’avais également grand peur de ce que pourrait être la réaction du voisin, par contre, quand je suis arrivé, j’étais surpris et ému de l’accueil reçu et des remerciements spéciaux adressés à l’endroit de ma maman pour ce geste noble. La partie la plus touchante de l’histoire c’est quand le père de la famille disait à sa femme «Chérie tu vois ce que je te disais, je savais qu’on allait pas passer la journée sans rien manger gloire soit rendue à Dieu, il écoute nos prières». 

                                                              Quand je suis retourné à la maison sans même raconter à maman ce qui vient de se passer, elle me disait, tu as cru maintenant ? Cela doit être une nouvelle leçon pour toi, car vivre en communauté n´est pas une chose facile, mais l´arme la plus importante permettant de trancher tous les desaccords qui pourraient surgir se révèlent l’observation. Si tu observes ton prochain, tu pourras comprendre et identifier ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas, tu pourras découvrir quand les choses vont bien ou mal. Etre curieux ne veut pas dire s’immiscer dans la vie des autres afin de tout savoir, au contraire, c’est prêter plus d’attention à l’autre afin de pouvoir intervenir quand le besoin se fait sentir. La curiosité peut être négative, si on cherche des informations de la vie de l’autre afin de dire du mal de lui en son dos. Bref, le critiquer.
                                                       Cette expérience a grandement marqué mon adolescence, et m’a permis aussi de comprendre et de vivre dans la symbiose avec tout ce qui constitue mon entourage. Et mes parents m’ont également appris qu’il a beaucoup plus de bonheur à donner qu’à reçevoir.
Ainsi, depuis mon plus jeune âge, le partage a toujours été l’un des piliers de ma vie, et j’ai toujours senti ce bonheur et cette joie inaltérable de partager en tout temps et en tout lieu ce que je possède. Je ne suis pas le seul à vouloir partager aux autres, car toutes les familles ayitiennes enseignent à leurs enfants le sens du partage. Je me rappelle que dans la campagne où vivait ma famille, nous n’étions pas les seuls à échanger chaque jour les plats au voisinage, presque toutes les familles vivant à proximité le font et cet élément culturel se transmet de génération en génération, d’ailleurs, c’est ce que me disait ma maman, car cette question de regarder les toits de la maison des autres afin de savoir s’ils ont cuisiné ou pas est une chose qu’elle a apprise de sa mère et qu’elle m’a transmise ce jour-là.


                                                      Je suis conscient que les nouvelles technologies ont grandement modifiées cette mode de vie Ayitienne, car les cuisines sont beaucoup plus modernes, il n’y a plus de fumées sortant aux toits, et presque tout le monde vit de façon indépendante et isolée, mais ces valeurs continuent à faire leur petit bonhomme de chemin sous d’autres formes. Depuis le secondaire je commençais par côtoyer d’autres jeunes venant de familles differentes, et je constatais qu’entre nous il n’y avait pas de grandes differences, car nous partageons les mêmes valeurs, presque les mêmes croyances, la même tradition et les coutumes. Durant mes années tantôt à l’école classique qu’à l’université, nous formions une grande famille, quand quelqu’un avait un problème, il était partagé à tout le monde et nous cherchions toujours de commun accord la solution. Quand quelqu’un ne pouvait pas s’acheter un sandwich on mangeait ensemble, car étant réuni on devenait plus fort, quand quelqu’un ne pouvait pas comprendre un cours, on s’arrangeait afin de faire des débats et des recherches tout autour afin que tout le monde soit à jour, il n’y avait jamais eu d’égoïsme, de haine et de differends car les linges salent se lavaient en famille. Etant une grande famille nous solutionnions tout afin de rester toujours unis et en parfaite convivialité. 

                                                                Par contre, quand je suis arrivé ici en Espagne il a deux ans, je suis frappé par une autre réalité, chacun est dans son monde, chacun gère ses propres problèmes, personne ne voit personne. Dans un apartement, ou communauté de voisins comme on l’appelle ici personne ne connait personne en réalité, ils habitent le même apartement mais ils se voient chaque 3 ou 6 mois dans des réunions de la communauté, s’ils se connaissent c’est seulement de noms ; et les enfants grandissent avec ces mêmes traditions et coutumes, ce qui les distancient les uns des autres de génération en génération. Et de plus à l’école il est un égoïsme féroce, à tour de rôle ils se souhaitent des échecs, si quelqu’un ne comprend pas quelque chose c’est son problème, les notions de partage et d’entraide sont tout à fait differents d’un pays à l’autre. En Ayiti, quand je sortais avec des amis (es) si quelqu’un n’avait pas d’argent cela ne constituait aucun problème puisque une seule personne pouvait s’en charger à payer pour tout le groupe, mais ici, c’est totalement different, si tu n’as pas d’argent ne sors pas puisque chacun paie uniquement pour ce qu’il consomme. Le pire dans tout cela c’est que même au sein des couples on retrouve la même histoire, chacun paie selon ce qu’il avait commandé. Un ami à moi a fait une expérience durant ses études ici. Un jour il sortait avec un groupe de collègues, ayant eu l’envie de manger une pizza, il les demandait de l’attendre un moment afin de se l’acheter, et quand il sortait avec la pizza en main, deux demoiselles lui demandaient une tranche, il n’hésitait même pas une seconde de la leur donner puisqu’il est habitué à partager, en voyant la scène de loin ses collègues criaient si fort non ! non ! non ! mais mon ami ne comprenait rien du tout, et quand il s’approchait auprès d’eux, ils ont dit « idiot pourquoi tu l’as fait ? » et mon ami répondait « faire quoi ? » si énervés ils ont répondu « pourquoi tu les as donné dans ta pizza ? si elles veulent en manger qu’elles s’en achètent. » mon ami était si étonné, il se rendait compte ce jour-là dans quel monde il vivait.

                               
                               Je n’essaie pas de valoriser une culture au détriment d’une autre car toutes les cultures se valent, d’ailleurs les éléments culturels sont relatifs, ce qui peut être considéré comme une valeur dans un pays peut ne pas l’être dans un autre. Tantôt les traditions, les croyances, les valeurs comme des coutumes sont differentes d’un pays à l’autre, puisque ces choses constituent le reflet, d’une ethnie, d’un groupe organisé ou d’une société dans son ensemble. Chaque société est fondée sur des valeurs, coutumes, croyances et traditions uniques. Si en Ayiti l’âge est loin d’être l’un des aspects du critérium de l’autonomie et d’indépendance des jeunes sinon avoir un bon travail et de se marier, dans les pays étrangers l’âge est indispensable et prépondérant.

                                                                  Chaque ayitien en particulier qu’il soit en Ayiti ou à l’étranger doit être le reflet de cette culture encore engagée après tant d’années de combat. Donc, A travers ces quelques lignes vous pouvez voir un peu plus amplement les differences tranchées existant entre les cultures mais cela ne pourraient en rien occasioner à ce qu’une culture soit supérieure à une autre. Si on analyse les choses avec un oeil ayitien on dira que c’est un point fort de notre culture, mais partager en réalité n’est pas une question de culture sinon une notion se référant plutôt au degré d’humanité de chaque individu dans quelque soit la société dans laquelle il vit.

26 marzo, 2015

Le bonheur et le plaisir que je rencontrais dans la campagne où je suis né, quand je me  rendais là-bas durant les grandes vacances pour me régaler avec mes petits amis d’enfance. Ces moments de divertissements surgissent dans mes penssées comme si c’était hier matin et je me suis plongé sans le vouloir au fond d’un si lointain passé pour revivre cette période immortelle. Je me rappelle comme si c’était hier, où, à tour de rôle mes amis et moi savions jouer au cache-cache, à la marelle ″au tonton Bouki et Malice[1]″, où Bouki était toujours l’idiot et Malice l’intelligent qui prédominait en tout. Je me rappelle comme si c’était hier quand je mangeais du maïs boulli, du ″chanchanm[2]″, quand je buvais de l’ akasan[3] et du lait″ dans un petit marché tous les jeudis matin aux fins fonds de la campagne, où je densais le ″Rara[4] ″ à l’insu de ma maman par crainte de ne pas être fouetté. Je viens tout juste de me rappeller de mon jeu de prédilection ″ Manmie et Papie[5]″ où je savais donner des ordres aux enfants protagonistes d’aller chercher de l’eau à quelques kilomètres au sein du bourg afin de fortifier le degré d’autorité que je prétendais exercer sur eux.

L’image des enfants d’alors me reflètent à l’esprit comme un film, où les petits garçons pour s’assurer qu’ils ont conquis le coeur des petites filles demandaient des preuves d’amour, jusqu’à dâte je me souviens de ma première preuve d’amour; combien merveilleux était ce gand jour! Malheureusement, j’avais mordu les lèvres de la petite puisque je ne savais pas trop bien comment faire.

Je me rappelle des valeurs des filles de mon adoslecence où l’on ne pouvait même pas leur toucher les seins puisque c’était trop sacré, je me rappelle de la culture de lecture et d’écriture qu’elles imposaient indirectement aux petits garçons, des jeux de correspndances qui savaient contribuer tant au développement intellectuel que social de ces jeunes. Je me rappelle le respect que les enfants prodiguaient même aux inconnus car en ce temps-là quiconque pourrait les fouetter s’il les voyait faire des choses bizarres en pleine rue et s’ils manquaient de respect à ceux qui sont plus âgés. Je me rappelle des petits poèmes et lettres d’amour que je savais écrire pour affermir ma relation avec ma petite copine, je me rappelle, de la réponse de presque toutes les fillettes avec qui j’avais eu des flirts ″ je ne vais rien faire avant le mariage″, ainsi je me contentais à donner des petits baisers secs pour me rassurer que c’est moi le seigneur de leur royaume. Je me rappelle de mes timides ʺje t’aimeʺ…

Je me rappelle les injures des citadins vis-à-vis de paysans et la réponse des paysans à l’endroit de ces derniers ″ si nous ne cultivons pas vous ne pourrez pas manger car vos ventres dépendent de nous qui labourons chaque jour la terre″. Je me rappelle de mes premières années à l’Université où certains de mes collègues m’appelaient ″nègre Fort Jacques, paysan Kenscoff″ pour me destabilier et marginaliser, mais le paysan portait en lui et porte encore des valeurs Ayitiennes. Je me rappelle des kilomètres je savais parcourir à pied pour me rendre à l’école, quelques fois sans rien manger toute la journée j’ai du étudier et rédiger mes devoirs, je me rappelle de mes humilations du passé qui m’ont pu aider à surmonter mes barrages, me surprendre à moi-même et me forger un caractère d’acier, j’ai dit merci à tous ceux qui m’ont dit non, à tous ceux qui m’ont méprisé, minimisé car ces choses me permettent de grandir davantage, m’affermissent la détermination et m’aiguiser la foi. Je me rappelle du comunautarisme paysan, de l’entraide, de la fraternité, de la convivialité et des échanges de plats de nourriture qui se faisaient entre les voisins d’un même village. Je me rappelle de tellement de choses que je suis en train de chercher avec une loupe que je ne n’arrive pas à trouver faute de la perte de nos valeurs. Mes chers (ères) amis (es), mettons nous ensemble afin de sauvegarder le peu qu’il nous reste de nos moeurs et coutumes, de nos valeurs. Autrefois, les enfants respectaient et craignaient les plus agés maintenant le respect n´est plus puisque certains âgés sont promoteurs du phénomene ″zo kiki[6]″ donc, en guise de respect ils sont en pleine rivalité afin de voir qui va découvrir plus de secrets dans l´entre-jambe des petites filles. Je me rappelle tellement de bonnes choses qui n’existent plus, j’ai eu une si grande nostalgie.

Hélas!!! Ces moments ne reviendront jamais.


[1] C’est un petit jeu qui était tres en vogue en Ayiti, où une personne qui se croit être trop intelligente se faisait passer pour Malice et l’autre étant idiot est dominé par son antagoniste. 
[2] Le chanchanm est un mélange  de la poudre de maïs et du sucre. Les gens dans la campagne le consomment beaucoup le plus souvent durant les grandes vacances.
[3] C’est un petit déjeuner qu’on prépare en Ayiti avec la crème du maïs en y ajoutant du lait, et du sucre.
[4] Le rara est une manifestation culturelle Ayitienne durant les périodes pascales.
[5] Le jeu manmie et papi et un petit jeu d’enfant où le petit garçon joue le rôle de papa et la petite fille celle de maman, ils se donnent des petits baisers à l’insu des autres enfants.
[6] Le zo kiki est un nouveau concept crée en Haïti décrivant la pédophilie, des personnes âgés qui ont des relations avec des mineurs.

14 marzo, 2015



Commencer une activité innovatrice et convaincre des gens ayant des idées toutes faites afin de te suivre dans ta démarches et avoir leur appui, s’avère on ne peut plus difficile et constitue déjà un défi  sans précédent à relever ; surtout quand on dit toujours du mal de toi. 



Haïti se situe dans un contexte aujourd’hui si compliqué, où il vient à se demander s’il vaut la peine de promouvoir le tourisme. Selon ce que j’ai appris à l’Université, dans un pays où il y a une force étrangère ou une mission de stabilisation, cela constitue un freinage au développement touristique, puisqu’on sait pertinemment que la présence de cette troupe constitue un signe d’instabilité politique. Mais, je me demande, malgré tout ce qu’on dit, et aussi la situation si critique exposée à la vue de tous, s’il faut rester les bras croisés sans rien faire ?



Je vis en Espagne depuis déjà deux ans, j’ai appris pas mal de choses, surtout la conception des européens d’Haïti, la plupart de ceux que j’ai côtoyé me tient un seul discours, ils ne connaîtraient pas l’existence d’un tel pays si ce n’était le séisme du 12 Janvier 2010. Donc, j’ai rapidement déduit qu’Haïti était jusqu’alors un pays invisible qui est devenu visible par le tremblement de terre et qui est devenu rapidement oublier car l’attention du monde ne se porte plus sur elle.
Aux regards de toutes ces choses qui m’ont offusquées, je me suis donné pour objectifs de promouvoir malgré tout, le mystère d’un pays oublié, d’un paradis diabolisé par une avalanche d’on dit des grands, de la médisance de la presse internationale, de la méchanceté des journalistes étrangers qui plongent dans l’abîme et salissent la mémoire d’un pays qui a fait l’histoire, bref, nettoyer la face du pays de l’enfer crée par les images abjectes publiées de lui. Le vendredi 20 Juin 2014 qui a été la journée internationale des réfugiés, j’ai été invité par les responsables de la Croix Rouge Espagnole pour une présentation sur Haïti, et quand je commençais par montrer quelques images, parler un peu de la culture, de l’histoire et de la gastronomie, les participants étaient surpris de voir des sites attrayants du pays ; ce qui m’a étonné, c’est qu’une dame m’a osé demander si ces endroits existent encore, autrement dit, s’ils sont actuels ou anciens. Quand je commençais par expliquer le contexte, et pourquoi ils ne voient que de mauvaises images du pays, elle s’excuse et me dit, qu’elle n’avait qu’une idée toute faite d’Haïti, que lui a inculquée la presse internationale, une image horrible qui  ne fait que  décimer tout effort consenti par certains hommes de progrets voulant faire sortir le pays de la recession ecónomico-politique dans lequel il s’est trouvé depuis.

Ainsi, une idée m’est venue en tête, celle de divulguer les secrets les plus intimes de la beauté d’un pays harcelé par les langues des vipères haineux qui n’ont jamais oublié les séquelles de l’histoire et qui continuent même après 2010 à dire qu’Haïti est un pays maudit, parce qu’elle avait dit non à l’esclavage et demeure le pilier et la référence de la liberté de tous les peuples noirs du monde entier. Mis à part l’expérience que j’ai faite au cours de la journée internationale des réfugiés, j’ai aussi vécu quelques unes avec  mes collègues de classe qui me disent toujours « Frantzy, nous avons entendu dire qu’Haïti est le seul PMA de l’Amérique et qu’il y a beaucoup d’insécurité là-bas, ta famille n’est pas en danger ? ». J’ai toujours trouvé un moyen de les corriger avec  beaucoup de sagesse, mais je meurs à petit feu quand ils ont de telles impressions du pays. La dernière chose qui m’a abattu tout au long de la semaine, est un documentaire qu’une chaine de télévision ici était en train de passer sur Haïti, j’ai failli pleurer tellement il salissait l’image du pays en disant des choses horribles et en montrant des images les plus ignobles. Donc, je me suis dit, qu’il faut que quelqu’un agisse en conséquence afin de les démentir et les fermer la bouche. Ainsi, j’ai eu l’idée de réveiller la convoitise des gens d’ici afin d’en faire eux mêmes l’expérience en guise de consommer tout ce que disent les médias.

Depuis cette semaine je me suis mis à chercher des informations sur plus d’un hôtel en Haïti afin d’y organiser des voyages, et c’est pourquoi justement que je vous partage mes idées afin d’initier les premiers contacts et je pense que tout comme moi vous prenez  à cœur un tel projet.

Depuis la recession éconimique de 2008 l’économie de l’Espagne se base sur le tourisme, actuellement, elle constitue la 3ème destination touristique du monde avec 53 millions de visite en 2010 derrière la France à 79 millions, les États-Unis avec environ 61 millions. Dans les années 50 Haïti a été la principale destination touristique du monde, renommée qu’on a perdue avec les instabilités politiques chroniques que le pays ait connues depuis la chute des Duvalier. Nous pouvons encore regagner la confiance des touristes du monde entier si nous commençons par créer un climat stable et aussi promouvoir via les réseaux sociaux la beauté de notre belle Ayiti. Nous sommes l’un des pays de l’hémisphère à avoir plus de sites historico-touristiques attrayants, et notre art s’impose grandement dans toute la région, il faut en profiter. J’ai fait un constat, et ceci me ronge le cœur, de voir que les haïtiens sont les premiers à salir l’image du pays, rare sont ceux qui publient une image, ou une photo d’un endroit attrayant en Haïti par contre quand il y a un crime qui est commis les premiers à publier les photos et vidéos sont eux autres.

Donc, je ne voudrais pas dans cette lutte être adversaire de mes propres compatriotes, ce processus de prise de conscience doit se perenniser jusqu’à ce que le jeune arrive à comprendre qu’il ne serait jamais plus à l’aise que dans son propre pays et comme tout bon citoyen il doit faire son devoir civique. Le problème est très complexe il faut l’appui de tous les fils du pays afin de réhausser l’oriflamme de notre chère Ayiti au sein d’une Caraïbe si hostile et une Amérique si exclusiviste. Tout comme je fais sa promotion à travers de mon blog de cultrure, chaque Ayitien devrait censé faire idem et se comporter tant bien que mal en ambassadeur culturel afin de vendre les belles et vraies images du pays pour provoquer la curiosité des gens afin qu’’ils puissent le visiter. Déjà, je suis heureux de savoir que l’une des nos plages occupe la 57ème  position sur 100 des plus belles plages du monde à visiter. Fort de ceci, je crois que le travail de la ministre s’avère un travail de sarcophage qui mérite d’être loué.
Mais l’État devrait dans ce domaine assurer un minimum de sécurité afin qu’il n’y ait aucune panique lors de la visite des gens un peu partout dans le pays…