14 marzo, 2015



Commencer une activité innovatrice et convaincre des gens ayant des idées toutes faites afin de te suivre dans ta démarches et avoir leur appui, s’avère on ne peut plus difficile et constitue déjà un défi  sans précédent à relever ; surtout quand on dit toujours du mal de toi. 



Haïti se situe dans un contexte aujourd’hui si compliqué, où il vient à se demander s’il vaut la peine de promouvoir le tourisme. Selon ce que j’ai appris à l’Université, dans un pays où il y a une force étrangère ou une mission de stabilisation, cela constitue un freinage au développement touristique, puisqu’on sait pertinemment que la présence de cette troupe constitue un signe d’instabilité politique. Mais, je me demande, malgré tout ce qu’on dit, et aussi la situation si critique exposée à la vue de tous, s’il faut rester les bras croisés sans rien faire ?



Je vis en Espagne depuis déjà deux ans, j’ai appris pas mal de choses, surtout la conception des européens d’Haïti, la plupart de ceux que j’ai côtoyé me tient un seul discours, ils ne connaîtraient pas l’existence d’un tel pays si ce n’était le séisme du 12 Janvier 2010. Donc, j’ai rapidement déduit qu’Haïti était jusqu’alors un pays invisible qui est devenu visible par le tremblement de terre et qui est devenu rapidement oublier car l’attention du monde ne se porte plus sur elle.
Aux regards de toutes ces choses qui m’ont offusquées, je me suis donné pour objectifs de promouvoir malgré tout, le mystère d’un pays oublié, d’un paradis diabolisé par une avalanche d’on dit des grands, de la médisance de la presse internationale, de la méchanceté des journalistes étrangers qui plongent dans l’abîme et salissent la mémoire d’un pays qui a fait l’histoire, bref, nettoyer la face du pays de l’enfer crée par les images abjectes publiées de lui. Le vendredi 20 Juin 2014 qui a été la journée internationale des réfugiés, j’ai été invité par les responsables de la Croix Rouge Espagnole pour une présentation sur Haïti, et quand je commençais par montrer quelques images, parler un peu de la culture, de l’histoire et de la gastronomie, les participants étaient surpris de voir des sites attrayants du pays ; ce qui m’a étonné, c’est qu’une dame m’a osé demander si ces endroits existent encore, autrement dit, s’ils sont actuels ou anciens. Quand je commençais par expliquer le contexte, et pourquoi ils ne voient que de mauvaises images du pays, elle s’excuse et me dit, qu’elle n’avait qu’une idée toute faite d’Haïti, que lui a inculquée la presse internationale, une image horrible qui  ne fait que  décimer tout effort consenti par certains hommes de progrets voulant faire sortir le pays de la recession ecónomico-politique dans lequel il s’est trouvé depuis.

Ainsi, une idée m’est venue en tête, celle de divulguer les secrets les plus intimes de la beauté d’un pays harcelé par les langues des vipères haineux qui n’ont jamais oublié les séquelles de l’histoire et qui continuent même après 2010 à dire qu’Haïti est un pays maudit, parce qu’elle avait dit non à l’esclavage et demeure le pilier et la référence de la liberté de tous les peuples noirs du monde entier. Mis à part l’expérience que j’ai faite au cours de la journée internationale des réfugiés, j’ai aussi vécu quelques unes avec  mes collègues de classe qui me disent toujours « Frantzy, nous avons entendu dire qu’Haïti est le seul PMA de l’Amérique et qu’il y a beaucoup d’insécurité là-bas, ta famille n’est pas en danger ? ». J’ai toujours trouvé un moyen de les corriger avec  beaucoup de sagesse, mais je meurs à petit feu quand ils ont de telles impressions du pays. La dernière chose qui m’a abattu tout au long de la semaine, est un documentaire qu’une chaine de télévision ici était en train de passer sur Haïti, j’ai failli pleurer tellement il salissait l’image du pays en disant des choses horribles et en montrant des images les plus ignobles. Donc, je me suis dit, qu’il faut que quelqu’un agisse en conséquence afin de les démentir et les fermer la bouche. Ainsi, j’ai eu l’idée de réveiller la convoitise des gens d’ici afin d’en faire eux mêmes l’expérience en guise de consommer tout ce que disent les médias.

Depuis cette semaine je me suis mis à chercher des informations sur plus d’un hôtel en Haïti afin d’y organiser des voyages, et c’est pourquoi justement que je vous partage mes idées afin d’initier les premiers contacts et je pense que tout comme moi vous prenez  à cœur un tel projet.

Depuis la recession éconimique de 2008 l’économie de l’Espagne se base sur le tourisme, actuellement, elle constitue la 3ème destination touristique du monde avec 53 millions de visite en 2010 derrière la France à 79 millions, les États-Unis avec environ 61 millions. Dans les années 50 Haïti a été la principale destination touristique du monde, renommée qu’on a perdue avec les instabilités politiques chroniques que le pays ait connues depuis la chute des Duvalier. Nous pouvons encore regagner la confiance des touristes du monde entier si nous commençons par créer un climat stable et aussi promouvoir via les réseaux sociaux la beauté de notre belle Ayiti. Nous sommes l’un des pays de l’hémisphère à avoir plus de sites historico-touristiques attrayants, et notre art s’impose grandement dans toute la région, il faut en profiter. J’ai fait un constat, et ceci me ronge le cœur, de voir que les haïtiens sont les premiers à salir l’image du pays, rare sont ceux qui publient une image, ou une photo d’un endroit attrayant en Haïti par contre quand il y a un crime qui est commis les premiers à publier les photos et vidéos sont eux autres.

Donc, je ne voudrais pas dans cette lutte être adversaire de mes propres compatriotes, ce processus de prise de conscience doit se perenniser jusqu’à ce que le jeune arrive à comprendre qu’il ne serait jamais plus à l’aise que dans son propre pays et comme tout bon citoyen il doit faire son devoir civique. Le problème est très complexe il faut l’appui de tous les fils du pays afin de réhausser l’oriflamme de notre chère Ayiti au sein d’une Caraïbe si hostile et une Amérique si exclusiviste. Tout comme je fais sa promotion à travers de mon blog de cultrure, chaque Ayitien devrait censé faire idem et se comporter tant bien que mal en ambassadeur culturel afin de vendre les belles et vraies images du pays pour provoquer la curiosité des gens afin qu’’ils puissent le visiter. Déjà, je suis heureux de savoir que l’une des nos plages occupe la 57ème  position sur 100 des plus belles plages du monde à visiter. Fort de ceci, je crois que le travail de la ministre s’avère un travail de sarcophage qui mérite d’être loué.
Mais l’État devrait dans ce domaine assurer un minimum de sécurité afin qu’il n’y ait aucune panique lors de la visite des gens un peu partout dans le pays…

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