26 marzo, 2015

Le bonheur et le plaisir que je rencontrais dans la campagne où je suis né, quand je me  rendais là-bas durant les grandes vacances pour me régaler avec mes petits amis d’enfance. Ces moments de divertissements surgissent dans mes penssées comme si c’était hier matin et je me suis plongé sans le vouloir au fond d’un si lointain passé pour revivre cette période immortelle. Je me rappelle comme si c’était hier, où, à tour de rôle mes amis et moi savions jouer au cache-cache, à la marelle ″au tonton Bouki et Malice[1]″, où Bouki était toujours l’idiot et Malice l’intelligent qui prédominait en tout. Je me rappelle comme si c’était hier quand je mangeais du maïs boulli, du ″chanchanm[2]″, quand je buvais de l’ akasan[3] et du lait″ dans un petit marché tous les jeudis matin aux fins fonds de la campagne, où je densais le ″Rara[4] ″ à l’insu de ma maman par crainte de ne pas être fouetté. Je viens tout juste de me rappeller de mon jeu de prédilection ″ Manmie et Papie[5]″ où je savais donner des ordres aux enfants protagonistes d’aller chercher de l’eau à quelques kilomètres au sein du bourg afin de fortifier le degré d’autorité que je prétendais exercer sur eux.

L’image des enfants d’alors me reflètent à l’esprit comme un film, où les petits garçons pour s’assurer qu’ils ont conquis le coeur des petites filles demandaient des preuves d’amour, jusqu’à dâte je me souviens de ma première preuve d’amour; combien merveilleux était ce gand jour! Malheureusement, j’avais mordu les lèvres de la petite puisque je ne savais pas trop bien comment faire.

Je me rappelle des valeurs des filles de mon adoslecence où l’on ne pouvait même pas leur toucher les seins puisque c’était trop sacré, je me rappelle de la culture de lecture et d’écriture qu’elles imposaient indirectement aux petits garçons, des jeux de correspndances qui savaient contribuer tant au développement intellectuel que social de ces jeunes. Je me rappelle le respect que les enfants prodiguaient même aux inconnus car en ce temps-là quiconque pourrait les fouetter s’il les voyait faire des choses bizarres en pleine rue et s’ils manquaient de respect à ceux qui sont plus âgés. Je me rappelle des petits poèmes et lettres d’amour que je savais écrire pour affermir ma relation avec ma petite copine, je me rappelle, de la réponse de presque toutes les fillettes avec qui j’avais eu des flirts ″ je ne vais rien faire avant le mariage″, ainsi je me contentais à donner des petits baisers secs pour me rassurer que c’est moi le seigneur de leur royaume. Je me rappelle de mes timides ʺje t’aimeʺ…

Je me rappelle les injures des citadins vis-à-vis de paysans et la réponse des paysans à l’endroit de ces derniers ″ si nous ne cultivons pas vous ne pourrez pas manger car vos ventres dépendent de nous qui labourons chaque jour la terre″. Je me rappelle de mes premières années à l’Université où certains de mes collègues m’appelaient ″nègre Fort Jacques, paysan Kenscoff″ pour me destabilier et marginaliser, mais le paysan portait en lui et porte encore des valeurs Ayitiennes. Je me rappelle des kilomètres je savais parcourir à pied pour me rendre à l’école, quelques fois sans rien manger toute la journée j’ai du étudier et rédiger mes devoirs, je me rappelle de mes humilations du passé qui m’ont pu aider à surmonter mes barrages, me surprendre à moi-même et me forger un caractère d’acier, j’ai dit merci à tous ceux qui m’ont dit non, à tous ceux qui m’ont méprisé, minimisé car ces choses me permettent de grandir davantage, m’affermissent la détermination et m’aiguiser la foi. Je me rappelle du comunautarisme paysan, de l’entraide, de la fraternité, de la convivialité et des échanges de plats de nourriture qui se faisaient entre les voisins d’un même village. Je me rappelle de tellement de choses que je suis en train de chercher avec une loupe que je ne n’arrive pas à trouver faute de la perte de nos valeurs. Mes chers (ères) amis (es), mettons nous ensemble afin de sauvegarder le peu qu’il nous reste de nos moeurs et coutumes, de nos valeurs. Autrefois, les enfants respectaient et craignaient les plus agés maintenant le respect n´est plus puisque certains âgés sont promoteurs du phénomene ″zo kiki[6]″ donc, en guise de respect ils sont en pleine rivalité afin de voir qui va découvrir plus de secrets dans l´entre-jambe des petites filles. Je me rappelle tellement de bonnes choses qui n’existent plus, j’ai eu une si grande nostalgie.

Hélas!!! Ces moments ne reviendront jamais.


[1] C’est un petit jeu qui était tres en vogue en Ayiti, où une personne qui se croit être trop intelligente se faisait passer pour Malice et l’autre étant idiot est dominé par son antagoniste. 
[2] Le chanchanm est un mélange  de la poudre de maïs et du sucre. Les gens dans la campagne le consomment beaucoup le plus souvent durant les grandes vacances.
[3] C’est un petit déjeuner qu’on prépare en Ayiti avec la crème du maïs en y ajoutant du lait, et du sucre.
[4] Le rara est une manifestation culturelle Ayitienne durant les périodes pascales.
[5] Le jeu manmie et papi et un petit jeu d’enfant où le petit garçon joue le rôle de papa et la petite fille celle de maman, ils se donnent des petits baisers à l’insu des autres enfants.
[6] Le zo kiki est un nouveau concept crée en Haïti décrivant la pédophilie, des personnes âgés qui ont des relations avec des mineurs.

14 marzo, 2015



Commencer une activité innovatrice et convaincre des gens ayant des idées toutes faites afin de te suivre dans ta démarches et avoir leur appui, s’avère on ne peut plus difficile et constitue déjà un défi  sans précédent à relever ; surtout quand on dit toujours du mal de toi. 



Haïti se situe dans un contexte aujourd’hui si compliqué, où il vient à se demander s’il vaut la peine de promouvoir le tourisme. Selon ce que j’ai appris à l’Université, dans un pays où il y a une force étrangère ou une mission de stabilisation, cela constitue un freinage au développement touristique, puisqu’on sait pertinemment que la présence de cette troupe constitue un signe d’instabilité politique. Mais, je me demande, malgré tout ce qu’on dit, et aussi la situation si critique exposée à la vue de tous, s’il faut rester les bras croisés sans rien faire ?



Je vis en Espagne depuis déjà deux ans, j’ai appris pas mal de choses, surtout la conception des européens d’Haïti, la plupart de ceux que j’ai côtoyé me tient un seul discours, ils ne connaîtraient pas l’existence d’un tel pays si ce n’était le séisme du 12 Janvier 2010. Donc, j’ai rapidement déduit qu’Haïti était jusqu’alors un pays invisible qui est devenu visible par le tremblement de terre et qui est devenu rapidement oublier car l’attention du monde ne se porte plus sur elle.
Aux regards de toutes ces choses qui m’ont offusquées, je me suis donné pour objectifs de promouvoir malgré tout, le mystère d’un pays oublié, d’un paradis diabolisé par une avalanche d’on dit des grands, de la médisance de la presse internationale, de la méchanceté des journalistes étrangers qui plongent dans l’abîme et salissent la mémoire d’un pays qui a fait l’histoire, bref, nettoyer la face du pays de l’enfer crée par les images abjectes publiées de lui. Le vendredi 20 Juin 2014 qui a été la journée internationale des réfugiés, j’ai été invité par les responsables de la Croix Rouge Espagnole pour une présentation sur Haïti, et quand je commençais par montrer quelques images, parler un peu de la culture, de l’histoire et de la gastronomie, les participants étaient surpris de voir des sites attrayants du pays ; ce qui m’a étonné, c’est qu’une dame m’a osé demander si ces endroits existent encore, autrement dit, s’ils sont actuels ou anciens. Quand je commençais par expliquer le contexte, et pourquoi ils ne voient que de mauvaises images du pays, elle s’excuse et me dit, qu’elle n’avait qu’une idée toute faite d’Haïti, que lui a inculquée la presse internationale, une image horrible qui  ne fait que  décimer tout effort consenti par certains hommes de progrets voulant faire sortir le pays de la recession ecónomico-politique dans lequel il s’est trouvé depuis.

Ainsi, une idée m’est venue en tête, celle de divulguer les secrets les plus intimes de la beauté d’un pays harcelé par les langues des vipères haineux qui n’ont jamais oublié les séquelles de l’histoire et qui continuent même après 2010 à dire qu’Haïti est un pays maudit, parce qu’elle avait dit non à l’esclavage et demeure le pilier et la référence de la liberté de tous les peuples noirs du monde entier. Mis à part l’expérience que j’ai faite au cours de la journée internationale des réfugiés, j’ai aussi vécu quelques unes avec  mes collègues de classe qui me disent toujours « Frantzy, nous avons entendu dire qu’Haïti est le seul PMA de l’Amérique et qu’il y a beaucoup d’insécurité là-bas, ta famille n’est pas en danger ? ». J’ai toujours trouvé un moyen de les corriger avec  beaucoup de sagesse, mais je meurs à petit feu quand ils ont de telles impressions du pays. La dernière chose qui m’a abattu tout au long de la semaine, est un documentaire qu’une chaine de télévision ici était en train de passer sur Haïti, j’ai failli pleurer tellement il salissait l’image du pays en disant des choses horribles et en montrant des images les plus ignobles. Donc, je me suis dit, qu’il faut que quelqu’un agisse en conséquence afin de les démentir et les fermer la bouche. Ainsi, j’ai eu l’idée de réveiller la convoitise des gens d’ici afin d’en faire eux mêmes l’expérience en guise de consommer tout ce que disent les médias.

Depuis cette semaine je me suis mis à chercher des informations sur plus d’un hôtel en Haïti afin d’y organiser des voyages, et c’est pourquoi justement que je vous partage mes idées afin d’initier les premiers contacts et je pense que tout comme moi vous prenez  à cœur un tel projet.

Depuis la recession éconimique de 2008 l’économie de l’Espagne se base sur le tourisme, actuellement, elle constitue la 3ème destination touristique du monde avec 53 millions de visite en 2010 derrière la France à 79 millions, les États-Unis avec environ 61 millions. Dans les années 50 Haïti a été la principale destination touristique du monde, renommée qu’on a perdue avec les instabilités politiques chroniques que le pays ait connues depuis la chute des Duvalier. Nous pouvons encore regagner la confiance des touristes du monde entier si nous commençons par créer un climat stable et aussi promouvoir via les réseaux sociaux la beauté de notre belle Ayiti. Nous sommes l’un des pays de l’hémisphère à avoir plus de sites historico-touristiques attrayants, et notre art s’impose grandement dans toute la région, il faut en profiter. J’ai fait un constat, et ceci me ronge le cœur, de voir que les haïtiens sont les premiers à salir l’image du pays, rare sont ceux qui publient une image, ou une photo d’un endroit attrayant en Haïti par contre quand il y a un crime qui est commis les premiers à publier les photos et vidéos sont eux autres.

Donc, je ne voudrais pas dans cette lutte être adversaire de mes propres compatriotes, ce processus de prise de conscience doit se perenniser jusqu’à ce que le jeune arrive à comprendre qu’il ne serait jamais plus à l’aise que dans son propre pays et comme tout bon citoyen il doit faire son devoir civique. Le problème est très complexe il faut l’appui de tous les fils du pays afin de réhausser l’oriflamme de notre chère Ayiti au sein d’une Caraïbe si hostile et une Amérique si exclusiviste. Tout comme je fais sa promotion à travers de mon blog de cultrure, chaque Ayitien devrait censé faire idem et se comporter tant bien que mal en ambassadeur culturel afin de vendre les belles et vraies images du pays pour provoquer la curiosité des gens afin qu’’ils puissent le visiter. Déjà, je suis heureux de savoir que l’une des nos plages occupe la 57ème  position sur 100 des plus belles plages du monde à visiter. Fort de ceci, je crois que le travail de la ministre s’avère un travail de sarcophage qui mérite d’être loué.
Mais l’État devrait dans ce domaine assurer un minimum de sécurité afin qu’il n’y ait aucune panique lors de la visite des gens un peu partout dans le pays…