La coumbite paysanne presque disparue!!!!
Les campagnes ne sont pas des territoires détachés du pays mais distingués, de par leur façon de faire et leur capacité de se mettre ensemble en vue de non seulement résoudre leurs problèmes communs mais aussi d’organiser et réaliser de grandes activités leur étant utile. Mon père m’a conté son enfance et m’explique comment les campagnards à priori paysans savaient s’entraider. La terre étant leur principale source de revenu avait l’entière importance et était aussi leur principale préoccupation. Lorsqu’ils tenaient à la labourer d’après les dires de mon père et ceux de certains personnages de sa génération, les paysans savaient organiser à tour de rôle des coumbites puisqu’ils savaient qu’ils avaient besoin les uns des autres, et qu’ensemble ils pouvaient aller plus loin. Bref, leur union faisait leur force. Cela signifie qu’à chaque fois l’un d’entre eux va semer ses plantes les autres se mettaient à l’aider à préparer la terre. Dans cette phase comme je disais tantôt, ils s’organisaient en coumbite étant une forme de réunion d’hommes et de femmes en vue de faire la mise en place de la terre à la semence. Avec des serpettes à la main, des houes, des haches, des pioches, des machettes etc. ils dansent, chantent, blaguent tout en buvant du « tafia » ensemble en vue de motiver tout le monde pour la réussite pleine et entière de la journée. À noter que cette activité est très fraternelle et constitue un rituel paysan, et de la découle également une force qui est la force paysanne, reflétant une identité et une fierté, qui à cause des tournants politico-économiques semblent être en voie de disparition. L’un des handicaps majeurs s‘immisçant durablement au sein des travaux des paysans constituent les interventions des ONG qui pour certaines agissent de façon contradictoire à notre réalité. Comment comprenez-vous que certaines ONG (Organisation Nous Gouvernant) à l’heure qu’il est, s’installent dans les campagnes en vue de tracer et construire des routes en terre battue au moment où les paysans sont en train de semer leurs plantes? Et le pire leur offrent des minables contrats basant sur le « Cash For Works ». Aussi paradoxal que cela paraisse, les paysans n’étant pas trop habitués à la rémunération journalière, on dirait, se laissent aisément prendre au piège de cette corvée masquée ou déguisée comme je l’appelle, et abandonnent la terre qu’ils ont pour certains fini de labourer, pour honorer ces piteux contrats d’un mois ou à la rigueur un mois et demi. A la fin de ce contrat non renouvelable les voilà s’affrontant la vie avec les mains branlantes pire qu’avant, puisqu’ils n’avaient rien plantés à cause de la corvée masquée qui les préoccupaient.
Ces ONG (Organisations Nous Gouvernant) selon plus d’un ont une mission spéciale, hypothéquer le peu qui nous reste de notre production nationale. Si l’on ne freine pas leurs actions, elles prendront totalement la place du gouvernement. Mais en tout cela la responsabilité incombe l’État, car c’est lui qui détient l’autorité de déterminer les domaines dans lesquels ces Organisations devraient intervenir, quand, où et comment. Malheureusement, c’est l’inverse qui se produit, puisque ce sont elles qui unilatéralement déterminent leurs propres domaines d’intervention, n’importe quand, n’importe où et n’importe comment sans consulter les autorités de l’État. Mais, nous sommes convaincus que même quand l’État serait somnambule, passif et lent dans ses actions, des citoyens avisés ne se laisseront pas noyer dans les égarements ni se perdre dans les labyrinthes de la contingence. L’ordre doit régner malgré tout, là où l’État est impuissant nous devons prendre notre responsabilité citoyenne puisque l’État c’est nous qui le constituons aussi bien que les autorités mandatées. Nous sommes tant bien que mal persuadés que malgré toutes les difficultés surgissant des hommes dévoués de la classe paysanne redonnera vie à cette coutume haïtienne presque perdue. Partons tous à la recherche de notre identité!
Les campagnes ne sont pas des territoires détachés du pays mais distingués, de par leur façon de faire et leur capacité de se mettre ensemble en vue de non seulement résoudre leurs problèmes communs mais aussi d’organiser et réaliser de grandes activités leur étant utile. Mon père m’a conté son enfance et m’explique comment les campagnards à priori paysans savaient s’entraider. La terre étant leur principale source de revenu avait l’entière importance et était aussi leur principale préoccupation. Lorsqu’ils tenaient à la labourer d’après les dires de mon père et ceux de certains personnages de sa génération, les paysans savaient organiser à tour de rôle des coumbites puisqu’ils savaient qu’ils avaient besoin les uns des autres, et qu’ensemble ils pouvaient aller plus loin. Bref, leur union faisait leur force. Cela signifie qu’à chaque fois l’un d’entre eux va semer ses plantes les autres se mettaient à l’aider à préparer la terre. Dans cette phase comme je disais tantôt, ils s’organisaient en coumbite étant une forme de réunion d’hommes et de femmes en vue de faire la mise en place de la terre à la semence. Avec des serpettes à la main, des houes, des haches, des pioches, des machettes etc. ils dansent, chantent, blaguent tout en buvant du « tafia » ensemble en vue de motiver tout le monde pour la réussite pleine et entière de la journée. À noter que cette activité est très fraternelle et constitue un rituel paysan, et de la découle également une force qui est la force paysanne, reflétant une identité et une fierté, qui à cause des tournants politico-économiques semblent être en voie de disparition. L’un des handicaps majeurs s‘immisçant durablement au sein des travaux des paysans constituent les interventions des ONG qui pour certaines agissent de façon contradictoire à notre réalité. Comment comprenez-vous que certaines ONG (Organisation Nous Gouvernant) à l’heure qu’il est, s’installent dans les campagnes en vue de tracer et construire des routes en terre battue au moment où les paysans sont en train de semer leurs plantes? Et le pire leur offrent des minables contrats basant sur le « Cash For Works ». Aussi paradoxal que cela paraisse, les paysans n’étant pas trop habitués à la rémunération journalière, on dirait, se laissent aisément prendre au piège de cette corvée masquée ou déguisée comme je l’appelle, et abandonnent la terre qu’ils ont pour certains fini de labourer, pour honorer ces piteux contrats d’un mois ou à la rigueur un mois et demi. A la fin de ce contrat non renouvelable les voilà s’affrontant la vie avec les mains branlantes pire qu’avant, puisqu’ils n’avaient rien plantés à cause de la corvée masquée qui les préoccupaient.
Ces ONG (Organisations Nous Gouvernant) selon plus d’un ont une mission spéciale, hypothéquer le peu qui nous reste de notre production nationale. Si l’on ne freine pas leurs actions, elles prendront totalement la place du gouvernement. Mais en tout cela la responsabilité incombe l’État, car c’est lui qui détient l’autorité de déterminer les domaines dans lesquels ces Organisations devraient intervenir, quand, où et comment. Malheureusement, c’est l’inverse qui se produit, puisque ce sont elles qui unilatéralement déterminent leurs propres domaines d’intervention, n’importe quand, n’importe où et n’importe comment sans consulter les autorités de l’État. Mais, nous sommes convaincus que même quand l’État serait somnambule, passif et lent dans ses actions, des citoyens avisés ne se laisseront pas noyer dans les égarements ni se perdre dans les labyrinthes de la contingence. L’ordre doit régner malgré tout, là où l’État est impuissant nous devons prendre notre responsabilité citoyenne puisque l’État c’est nous qui le constituons aussi bien que les autorités mandatées. Nous sommes tant bien que mal persuadés que malgré toutes les difficultés surgissant des hommes dévoués de la classe paysanne redonnera vie à cette coutume haïtienne presque perdue. Partons tous à la recherche de notre identité!
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