27 agosto, 2013



Si l’on observe bien ce qui se passe autour de nous, depuis la flore, la faune, jusqu’à l’homme et les outils qu’il utilise pour se mouvoir, on peut sans doute développer de nouvelles capacités d’adaptation et de compréhension des phénomènes qui se produisent dans notre entourage. À regarder le déroulement des situations socio-politiques d‘Ayiti depuis, plus précisément ces  3 dernières décennies, il est deux choses qu’on pourrait affirmer : soit que le peuple qui est le mandant par excellence n’est pas conscient de son véritable pouvoir, soit que les mandataires ne se sentent pas responsabilisés. Justement, cette notion de responsabilité fait défauts, puisque quand on élit quelqu’un pour agir en son nom, il faut le responsabiliser, le serment qu’il prête au parlement à lui seul ne suffit pas, s’il se sent être l’unique maitre de ses actions, s’il pense pouvoir agir comme bon lui semble sans avoir de compte à rendre à personne. Oui le peuple, est véritablement détenteur du pouvoir quand il est avisé, mais il est le vassal des gouvernants démagogues quand il accepte sans conteste de perdre son droit le plus fondamental, à savoir le droit d’élire ses gouvernants par le biais d’élection démocratiquement disputée. 

La politique ayitienne est pareille à une bicyclette, elle comporte plus d’une entité qui pourrait sans doute s’estimer être meilleure et plus importante que d’autres. Si l’on prend en exemple ses parties les plus élémentaires tels : la selle, les freins, le cadre, les roues, le guidon, la jante, les rayons etc. lequel d’entre eux serait le plus important ? Dire qu’une partie est plus importante, c’est désorganiser l’ensemble ou le tout qu’elles forment, mais on reconnait le rôle tant crucial que jouent les rayons permettant au vélo d’être en bonne et due forme. À mon humble avis, chacun de ses parties combien élémentaires, représente une entité en pleine action en Ayiti :
1.      Les freins représenteraient le pouvoir Législatif, puisqu’il est là pour contrôler les excès et les débordements de l’exécutif souventefois hâtif.
2.      Le guidon, qui serait le pouvoir Exécutif a pour principale fonction d’amener à bon port le pays par les grandes orientations qu’il définit tant sur plan interne qu’externe.
3.      Les roues  constitueraient le pouvoir Judiciaire, dans la mesure où ce pouvoir ferait le même travail qu’effectuent les roues, permet à l’ensemble du pays d’emprunter le chemin du progrès tout en étant impartial.
4.      La selle, qui représenterait les écoles et les églises qui normalement sont deux institutions morales influençant considérablement le comportement des gens, d’une part, par les formations transmises aux écoles et les messages  délivrés aux églises.
5.      Les rayons, équivaudraient au peuple sur qui tout se repose bien sûr, d’ailleurs dans une bicyclette où les jantes manquent de rayons en grande quantité on n’est pas sûr de pouvoir sortir avec, puisque les rayons sont extrêmement importants pour maintenir en bonne et due forme le vélo. C’est de même pour un territoire s’il n’a pas de population qui l’habite on ne pourra pas parler d’État, puisque depuis le traité de Westphalie du 4 Octobre 1648, on détermine un État par 3 catégories : territoire, population et pouvoirs publics.
6.      La jante, représenterait les médias qui devraient constituer les éclaireurs sociaux puisqu’ils détiennent un pouvoir vraiment fort dans la diffusion des informations, c’est pourquoi, s’ils sont de mauvaise foi, ils peuvent déstabiliser un pays par les informations qu’ils transmettent. D’ailleurs le peuple ne peut pas faire de grandes analyses, il va prendre position dans une situation déterminée après avoir entendu parler un maitre d’opinion, un journaliste influent, bref tout citoyen digne de confiance par le truchement des médias.
7.      Le cadre, c’est l’Université qui constitue le principal centre de débat. Normalement dans plus d’un pays, particulièrement les pays occidentaux, les étudiants participent grandement à la vie politique, économique, sociale, culturelle et scientifique… dans la mesure où les dirigeants de ces pays se soucient de leurs avis et ne dirigent pas sans eux. Lorsque sur une situation donnée, le débat se fait d’abord à l’université avant de prendre des décisions, il y a non seulement de légitimité mais aussi il y a une forte possibilité pour que la résolution qui va être adoptée ne va pas à l’encontre des faits et de la réalité.
La théorie de la bicyclette veut qu’il y ait harmonie entre les différentes entités au sein d’un pays pour que ce pays aille à bon port. Elle formule que les forces qui gouvernent un pays doivent s’unir et cohabiter, puisqu’elles forment un tout ou un ensemble bien ordonné. Donc, toute incohérence de l’une influencera la cohérence de l’autre. Autrement dit, toute désorganisation de l’une brisera l’harmonie de l’ensemble.
À comparer aux formes de gouvernement en vigueur en Ayiti, nous verrons que l’harmonie de l’ensemble est fissurée au gré des intérêts de chacun (ou intérêts mesquins). Les trois pouvoirs se déchirent sans cesse, le pouvoir exécutif veut tout contrôler, le pouvoir législatif timidement veut enlever la honte en s’opposant inefficacement et le Judicaire est tributaire à l’exécutif. Quant aux autres entités, elles se placent dans l’arrière-plan. Tout d’abord les écoles et les églises ont démissionné, car elles oublient leur véritable mission. Les écoles en guise d’être promotrice de la formation sont devenues des centres d’intimidation, quant aux églises elles gardent silence en tournant le dos presqu’à toute activité politique et sociale. Ensuite, le peuple se résigne en acceptant tout et  oubliant qu’il est détenteur du véritable pouvoir, il le donne et attend désespérément un changement sans  jamais exercer de pression sur les gouvernants… Puis les médias qui constituent une entité très puissante, s’opposent le plus souvent quand ils sont au dehors du pouvoir, en guise d’être des éclaireurs sociaux, ils induisent certaines fois en erreur le peuple assoiffé d’informations. Par conséquent, s’ils faisaient en tant que guides l’éducation politique du peuple, ce dernier saurait comment se comporter et sera à même de défendre ses intérêts. Enfin l’Université en Ayiti est l’entité la plus négligée, d’ailleurs cette question de débat n’existe pas, et si les étudiants oseraient lever la voie pour dénoncer une quelconque situation, dans l’enceinte même de leurs facultés qui demeurent des espaces inviolables, ils peuvent se faire attaquer, nous pouvons prendre en exemple : l’intrusion du président de la république et les CIMO le 17 Février 2012 à la faculté d’ethnologie où nombre d’étudiants ont été matraqués. À vous tous et à vous toutes lisant cette présentation de ma nouvelle théorie sur les situations sociaux politiques en Ayiti, je vous demanderais de la critiquer à fond pour voir si elle peut être confirmée ou infirmée…
À SUIVRE…
Bonne lecture !!!
J’attends surtout les critiques.

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