Des merveilles inexplorées.
Le temps est révolu pour que la face cachée de l’Ayiti dont les fils conséquents et dignes ont toujours rêvée puisse enfin voir le jour. Le moment est maintenant venu pour que nous soignions de par nous-même notre image. Nous ne pouvons plus continuer à rester bouche bée face aux insultes des étrangers

À la découverte de nos sites historiques et touristiques.
Il est certain, que vous ne sachiez pratiquement rien d’Ayiti, sinon que les images les plus abjectes que la plupart des médias étrangers projettent d’elle, si vous désirez en savoir, il faut venir vous-même faire de nouvelles découvertes sur cette terre encore vierge.

30 diciembre, 2012


Chaque culture qu’on défend est un gain de plus apporté au progrès d’un pays. La culture haïtienne, étant une culture pluri originelle a pu, de par son originalité s’imposer comme une culture aborigène dans la région. En fait, au cours de la seconde moitié du XX ème siècle, la culture haïtienne était l’un des facteurs qui attiraient des touristes venant de partout à travers le monde, elle hantait tous les curieux pour plusieurs raisons. En voici deux parmi ces raisons : premièrement, elle a une source africano-francaise, deuxièmement, elle est une culture créole et indigène, bref la culture d’un pays qui est, et demeure le père fondateur de l’autodétermination des peuples. Avant tout une culture de liberté. Nos sites touristiques et historiques valaient tellement de grandes choses, au point que certains antillais, latino-américains, américains, européens, bref, beaucoup de citoyens du reste du monde savaient faire d’Haïti leur pays de chevet et/ou le plus grand rêve à concrétiser pour ceux qui ne l’avaient pas encore visitée, afin de non seulement passer de meilleures vacances, mais aussi de fouler cette terre mystérieuse de la première république noire du monde qui a démythifié la croyance erronée des blancs. En l’occurrence, la croyance faisant du blanc le civilisé et le dominateur et l’esclave le barbare et le dominé. À l’heure qu’il est, cette notoriété de jadis de notre culture n’est presque plus, compte tenu, des crises pérennes qui se sont succédé au pays durant ces 25 dernières années et des images négatives projetées d’Haïti à l’étranger.
La meilleure façon d’exhiber au reste du monde de manière plus exhaustive les éléments forts de notre culture, serait de faire sa promotion, et l’unique moyen de la promouvoir c’est par le biais de la diplomatie culturelle qui aurait comme principale mission de défendre et d’exposer à tous notre culture dans son intégralité, depuis nos cascades, en passant par nos grottes, le vodou haïtien, les danses cérémonielles, le guédé, les temples vodouesques, la peinture haïtienne, les arts etc. De la même façon que les diplomates s’intéressent aux négociations économiques et politiques ils devraient du même coup faire le marketing culturel. Le travail du diplomate ne se limite pas seulement aux négociations économiques et politiques mais, il est aussi mandaté à vendre l’image de son pays via ses sites touristiques, historiques, sa culture pour ne citer que ceux-là. Il y a les arts, la peinture, les coutumes, la littérature haïtienne etc. qui s’imposent grandement dans notre région.
Ce que nous déplorons, c’est le fait qu’il y ait des peintres haïtiens travaillant à la république dominicaine qui promeuvent la culture dominicaine, au détriment de la leur, mais s’ils trouvaient de l’encadrement du côté haïtien ils pourraient plutôt embellir la leur et l’honneur nous reviendrait davantage. Et le pire ce n’est pas seulement la culture dominicaine qu’ils promeuvent et embellissent, ils donnent aussi un essor considérable à l’économie dominicaine et de même, certains antillais connaissant la beauté et l’universalité des arts et des tableaux haïtiens profitent de la faiblesse de l’État qui ne donne pas d’encadrement à ses talents, sont venus à la république dominicaine et acheter ces œuvres à vil prix et interdisent aux artistes haïtiens de porter leurs noms dessus, pour la simple et bonne raison qu’ils vont eux même les revendre à des prix exorbitants avec leurs noms dessus comme s’ils étaient les réalisateurs de ces œuvres attrayantes. Mais ces artistes qui confrontent des difficultés pécuniaires sont bien obligés de se plier aux exigences combien honteuses et désobligeantes de ces colons acheteurs. Que faire nos diplomates et consuls haïtiens qui sont là-bas? C’est la question que plus d’un se pose mais la réponse est encore suspendue. Jean Robert François est un artiste haïtien travaillant en république dominicaine, son témoignage m’a beaucoup inspiré à écrire cet article puisqu’il s’est fait exploité là-bas, mais malgré tout il y est resté parce qu’il est en quête d’une vie meilleure qu’il estime ne peut pas trouver en Haïti.
Nous avons beaucoup de responsabilité, nous qui sommes les aspirants diplomates, ne pas s’intéresser à la culture qui aussi est un facteur important dans notre diplomatie serait de manquer à une partie de la tâche qui nous est déjà incombée. La partisannerie diplomatique n’est pas favorable à Haïti, la diplomatie n’est pas l’affaire de n’importe qui, elle relève d’une certaine complexité que seuls ceux qui ont été dûment formés peuvent comprendre. Dans un pays où l’armée est absente comme Haïti, si je dois le rappeler, elle est l’outil indispensable de défense. Justement la défense est l’une des fonctions du diplomate, elle est davantage une défense des intérêts de l’État et de ses ressortissants un peu partout dans le monde, plus particulièrement : notre peinture. Si à l’intérieur du pays les artistes ne se sentent pas encouragés, encadrés et protégés ils vont s’émigrer en quête de vie meilleure, il y aura une fuite de talents, ainsi, qu’ils trouvent ou pas un changement complet de leurs modes de vie, une simple amélioration leur suffira pour ne plus manifester la volonté de retourner en terre natale et les mauvais traitements ne leur feront rien puisqu’ils trouvent une amélioration des conditions de vie et de l’encouragement en terre étrangère.
Le diplomate en tant que promoteur de la culture ne doit pas avoir de préférence, il doit être laïque, certains de nos diplomates n’aiment pas le vodou, d’autres n’aiment pas le rara, et plus d’une autre facette de notre culture, donc il sera difficile pour ces derniers de mieux représenter et défendre tous les ressortissants, peu importe leur religion et leur rang social. Nous avons besoin d’une diplomatie réelle non formelle et représentative…
26 diciembre, 2012


À travers le monde entier il est plus d’un haïtien vivant à titre de résidant et non résidant, mais les reconnaitre se révèle une chose à la fois difficile et facile. Difficile pour tous ceux et toutes celles ne connaissant pas les mœurs et coutumes haïtiennes, mais facile pour ceux et celles qui les connaissent. Beaucoup d’haïtiens ayant éprouvé une certaine honte des images projetées et qu’on diffusées d’Haïti à l’étranger, n’aime pas trop se faire remarquer, c’est pourquoi certains d’entre eux au lieu de se présenter comme haïtien, préfère porter l’étiquette africaine, antillaise ou jamaïcaine, toute autre étiquette sauf la leur. Mais reconnaitre l’haïtien n’est pas un mystère, il ne suffit pas de voir la teinte épidermique pour dire que quelqu’un est ressortissant haïtien ou pas puisque le mariage des noirs et des blancs ont légué depuis plus d’un demi-siècle des preuves vivantes que les noirs ont de nationalités diverses.
Pour ce faire, il suffit de connaitre les coutumes et mœurs pour déterminer l’haïtianité de quelques éléments culturels. Il existe plus d’un fait culturel laissant le champ libre à tout le monde les sachant de reconnaitre un haïtien partout il se serait trouvé, par exemple : l‘haïtien partout où il se trouve après avoir uriné crache dessus, c’est une façon, si je me rappelle bien des dires de mon grand-père de préserver sa force, de ne pas la perdre, l’haïtien natif le croit fermement et je savais assister à des querelles enfantines quand j’étais petit garçon à cause de cela. Des garçonnets qui se sont battus parce qu’après avoir fini d’uriner quelqu’un d’autre s’est empressé de cracher dans son urine pour s’accaparer de ses forces.
Des fois certains parents en sont principaux concernés des disputes de leurs enfants puisqu’ils font accroire à ces petits que s’ils laissent d’autres enfants crachent dans leur urine ils vont perdre toutes leurs forces. Pour d’autres pays, c’est une rationalité étrangère et une aberration, car cela ne veut absolument rien dire. Mais pour l’haïtien, cela compte beaucoup et lorsqu’on se trouve à l’extérieur du pays l’une des façons la plus sûre de reconnaitre haïtien, c’est lorsqu’il a fini d’uriner. Donc, cracher dans son urine, s’avère un fait culturel déterminant dans l’identification haïtienne. Et il n’y a pas que cela, il y en a d’autres, Lorsque vous vous rendez dans les campagnes haïtiennes vous trouvez des personnes, par respect vous saluant de manière distinguée « Bonjou matant! Bonjou tonton! » Même quand vous ne soyez pas forcément l’un des leurs, mais tout bonnement ils vous manifestent du respect, de la révérence dans toute son ampleur, ce qui est paradoxal c’est que certaines fois, les gens qui vous saluent de la sorte sont souventefois plus âgées que vous.
Nulle part dans ce continent américain, autre que dans les campagnes haïtiennes vous n’allez trouver des personnes vous saluant ainsi, avec tant de déférence. Autre chose, l’haïtien est très superstitieux, il n’est pas le seul à l’être, mais ses superstitions lui sont propres. Par exemple, quand l’haïtien sort de chez lui en vue de régler quelque chose, il peut sur la route déterminer s’il va réussir ou pas, c’est une simplicité qui est banalisée par plus d’un étranger mais demeurant une croyance incontournable pour plus d’un haïtien. Le fait de heurter son pied droit ou gauche contre une pierre est très significatif. Heurter le pied droit signifie que l’on va réussir la chose qu’on va entreprendre mais le pied gauche traduit le contraire. Outre toutes ces choses, on reconnait l’haïtien par son hospitalité et son sens du partage. D’ailleurs, C’est ce qui qui fait le poids même de notre culture. Haïti, si je dois le rappeler est le seul pays du continent américain à faire de l’hospitalité et du partage des éléments déterminants dans notre culture. Nous recevons même ceux qui disent et pensent du mal de nous comme frère sans arrière-pensée puisque la meilleure façon de clore la bouche d’un médisant c’est de lui permettre de rencontrer ceux qu’il médit. Tout comme on reconnait un haïtien partout où il se serait trouvé par ses mœurs et coutumes, bien évidemment, on peut reconnaitre tous ceux et toutes celles qui ont déjà visité Haïti puisque malgré les médisances, notre pays reste l’unique permettant à tous ceux le visitant de découvrir qui ils ou elles sont vraiment. La plupart des étrangers que j’ai rencontrés sont émus des choses qu’ils ont apprises ici et les expériences qu’ils ont faites. Notre chère Haïti n’est pas seulement une terre découverte mais elle est aussi une terre de découverte dans la mesure où tous ceux et toutes celles qui sont venus le visiter ont découvert qui ils sont et sont à jamais devenus des gens nouveaux.
18 octubre, 2012


La valeur d’une femme au foyer autrefois, ne dépendait pas de la contribution financière qu’elle allouait à sa famille ; elle se mesurait plutôt, après analyse faite de plus d’un couple, sur le fait qu’elle était disposée et disponible à s’occuper des tâches ménagères de sa famille à longueur de journées et de nuits sans être contrainte. Prendre soin de son mari, de ses enfants, de la maison, bref elle s’occupait du train-train quotidien. Jamais elle ne se sentait humilier pour une chose que la tradition impose, puisque de génération en génération l’haïtienne native fait un travail de routine, le même que sa maman, tel un automatisme héréditaire. Elle se sentait à son aise en restant chaque jour à la maison, pour prendre soin de ses enfants et préparer le repas de son mari qui lui-même est allé travailler pour soutenir financièrement la famille. Autrement dit, l’haïtienne d’autrefois trouve le bonheur absolu en restant exclusivement à la maison pour prendre soin de sa famille.
Le travail d’un père vaut la peine d’être félicité et apprécié puisqu’à longueur de journées il est passible parfois de toute sorte de mépris, l’objet de médisance et même être souvent humilié dans l’unique but de répondre aux multiples attentes et besoins de sa famille. Quant à celui d’une mère elle demande d’être loué et glorifié pour cet exploit et sollicitude maternelle. Comment comprendre qu’une personne peut s’adonner à plus d’une tâche en même temps, elle a un enfant qui suce son sein tel une sangsue toute la sainte journée, elle cuisine, elle pense au mari qui ne s’est pas encore revenu du travail, fait la lessive en même temps etc.
La prouesse de la femme haïtienne est malgré tout critiquée par plus d’un féministe s’obstinant à dire que c’est une sorte d’emprisonnement programmé et une façon d’inférioriser la capacité de la femme haïtienne, le fait qu’elle reste au foyer à s’occuper de sa famille. Par contre, ces derniers oublient que la tradition a un rôle prépondérant à jouer dans la vie d’un peuple. Le fait de s’occuper de sa famille est un devoir sacré pour l’haïtienne s’accrochant vraiment à sa culture, on ne pourrait s’arroger le droit de dire que cette facette de notre culture soit une façon de limiter la gent féminine haïtienne. En toute objectivité, nous devons dire que ce temps est révolu, la modernisation fait que les femmes égalent les hommes dans presque tous les domaines, ce mythe faisant croire que certaines professions sont strictement réservées aux femmes ne tienne plus, donc les femmes sont aussi aptes que les hommes à entreprendre les mêmes initiatives. La modernité impact fort bien le comportement de l’haïtienne à cause du souci qu’elle se fait maintenant d’entreprendre des initiatives et des démarches personnelles sans que son mari soit directement impliqué, mais cela n’a pas radicalement effacé l’empreinte de la tradition dans son action.
Le peu qu’il en reste, suffit pour permettre à quiconque, de reconnaitre cette merveille vivante qu’est la mère haïtienne, celle qui se lève chaque matin coiffe sa fille et brosser la tête de son garçon, les baigner, leur préparer à manger et les envoie à l’école. Celle qui dans les bons comme dans les mauvais moments est toujours radieuse et souriante, celle qui prend soin de son mari comme son fils et de ses enfants comme ses petits-enfants, bref celle qui s’est oubliée elle-même pour aimer infiniment sa famille. Qui peut l’égaler ? L’attachement inébranlable d’une femme à sa famille dans tout l’hémisphère caribéen traduit une haïtianité incontestable que tout le monde est censé savoir. On a beau chercher, mais franchement, elle reste le prototype d’une mère conséquente.
L’autonomie effrénée que prône plus d’une culture a vraiment bafouée la croyance immémoriale, l’amour et l’attention soutenue manifestée par la femme haïtienne à l’égard de sa famille mais elle ne pourra jamais tuer cette grande valeur et cette vertu dont elle est porteuse. Honneur et mérite à toutes les mères haïtiennes.
04 octubre, 2012


Dans tout pays où l’armée est absente la diplomatie est l’outil de défense, c’est ce qu’on a toujours dit. Mais une telle affirmation est largement critiquée par plus d’un spécialiste en relations internationales précisant l’importance de la puissance militaire dans les relations interétatiques. Ils ont plutôt affirmé que c’est la puissante militaire d’un pays qui permet à sa diplomatie d’être influente et florissante, dans ce cas, plus un pays peut dissuader plus il sera imposant sur la scène internationale. Nous pouvons prendre l’exemple des Etats Unis d’Amérique. D’une part, ils ont un engin militaire extraordinaire qui fait que les autres pays manifestent une certaine déférence à leur égard, d’autre part, leurs diplomates sont formés à l’université, ce ne sont pas des activistes politiques qui ont soutenus un candidat lors de la campagne électorale et qui bénéficient sa largesse et sa gratitude en retour. Ce sont des gens dûment formés qu’ils envoient dans d’autres pays pour défendre les intérêts de leur pays. À ce niveau, je me serais entièrement mis d’accord à François DUVALIER, qui déclarait qu’ « en matière politique la reconnaissance est une lâcheté », ce n’est pas en plaçant quelqu’un dans un poste pour lequel il n’a même pas le mérite et la compétence que l’on va être reconnaissant. L’homme qu’il faut doit réellement être à la place qu’il faut. Et c’est ce qui nous manque en Haïti.
Nous n’ignorons pas que les campagnes électorales dans plus d’un pays soient financées par des grands donateurs espérant occuper une fonction prestigieuse en retour, mais les pays sérieux réservent un quota étant destiné à cette fin, le plus souvent 25 %. Par conséquent, dans notre pays c’est l’inverse, on embauche davantage de gens qui n’ont pas étudié la diplomatie et les relations internationales, certaines fois même ceux qui n’ont même pas une formation universitaire adéquate et le reste est réservé au strict minimum qui a pris la peine d’étudier cette discipline s’avérant cruciale pour la défense d’un pays. Comment traiter la question haïtiano-dominicaine si nos diplomates qui sont là-bas ne sont pas à la hauteur de la tâche qui leur est incombée ? Comment vont-ils défendre les intérêts du pays et ses ressortissants si ces derniers ne savent pas ce qu’ils doivent faire ? Dans les Antilles, la Caraïbe, en Amérique latine, centrale et du nord, en Europe et au reste du monde les ressortissants haïtiens sont quasiment livrés à eux même comme des orphelins sans que personne ne vienne à leurs secours. Alors que les fonctions du diplomate et du consul sont déterminées par les conventions de vienne sur les relations diplomatiques et consulaires du 18 Avril 1961.
Sans vouloir offenser et calomnier ces derniers qui représentent Haïti un peu partout à travers le monde, je suis persuadé qu’il y en a parmi eux qui n’ont jamais lu ces deux (2) conventions voire connaitre leur existence. En constatant ce problème, je trouve qu’il m’est plus qu’impérieux de porter à la connaissance de ces derniers leurs fonctions, du même coup, les ressortissants haïtiens dans quel que pays qu’ils se soient trouvés en lisant cet article saura rappeler aux consuls et aux diplomates leurs vraies fonctions et ce pourquoi le gouvernement les place là où ils sont.
D’une part, les fonctions diplomatiques sont les suivantes :
1. Représenter l’État accréditant auprès de l’État accréditaire ;
2. Protéger dans l’État accréditaire les intérêts de l’État accréditant et de ses ressortissants, dans les limites admises par le droit international ;
3. Négocier avec le gouvernement de l’État accréditaire ;
4. S’informer par tous les moyens licites des conditions et de l’évolution des événements dans l’État accréditaire et faire rapport à ce sujet au gouvernement de l’État accréditant ;
5. Promouvoir des relations amicales et développer les relations économiques, culturelles et scientifiques entre l’État accréditant et l’État accréditaire.
D’autre part, les fonctions consulaires sont les suivantes :
1. Protéger dans l’État de résidence les intérêts de l’État d’envoi et de ses ressortissants personnes physiques et morales dans les limites admises par le droit international ;
2. Favoriser le développement des relations commerciales, économiques, culturelles et scientifiques entre l’État d’envoi et l’État de résidence et promouvoir de toute autre manière des relations amicales entre eux ;
3. S’informer par tous les moyens licites, des conditions et, l’évolution de de la vie commerciale, économique, culturelle et scientifique de l’État de résidence, faire rapport à ce sujet au gouvernement de l’État d’envoi et donner des renseignements aux personnes intéressées ;
4. Délivrer des passeports et des documents de voyage aux ressortissants de l’État d’envoi, ainsi que des visas et documents appropriés aux personnes qui désirent se rendre dans l’État d’envoi ;
5. Prêter secours et assistance aux ressortissants, personnes physiques et morales de l’État d’envoi ;
6. Agir en qualité de notaire et officier d’état civil et remplir des fonctions similaires, ainsi que certaines autres fonctions d’ordre administratif, autant que les lois et règlements de l’État de résidence ne s’y opposent pas ;
7. Sauvegarder les intérêts des ressortissants, personnes physiques et morales de l’État d’envoi, dans les successions sur le territoire de l’État de résidence conformément aux lois et règlements de l’État de l’État de résidence ;
8. Sauvegarder, dans les limites fixées par les lois et règlements de l’État de résidence, les intérêts des mineurs et des incapables ressortissants de l’État d’envoi, particulièrement lorsque l’institution d’une tutelle ou d’une curatelle à leur égard est requise ;
9. Sous réserves des pratiques et procédures en vigueur dans l’État de résidence, représenter les ressortissants de l’État d’envoi ou prendre des dispositions afin d’assurer leur représentation ;
10. Transmettre des actes judiciaires ou extra-judiciaires ou exécuter des commissions rogatoires conformément aux accords internationaux en vigueur ou, à défaut de tels accords, de toute manière compatible avec les lois et règlements de l’État de résidence ;
11. Exercer les droits de contrôle et d’inspection prévus par les lois et règlements de l’État d’envoi sur les navires de mer et sur les bateaux fluviaux ayant la nationalité de l’État d’envoi et sur les avions immatriculés dans cet État, ainsi que sur leurs équipages ;
12. Prêter assistance aux navires, bateaux et avions de l’État d’envoi sur le territoire de l’État de résidence.
13. Exercer toute autre fonction confiée à un poste consulaire par l’État d’envoi que n’interdisent pas les lois et règlements de l’État de résidence ou auxquels l’État de résidence ne s’y oppose pas ou qui sont mentionnées aux accords internationaux en vigueur entre l’État d’envoi et l’État de résidence.
Je me suis fait cette obligation en tant que futur politologue et diplomate haïtien de relater les multiples fonctions du diplomate et du consul via cet article afin que ceux qui ne savaient véritablement pas leurs fonctions puissent après avoir lu celui-ci pourvoir de meilleurs services tant qu’au pays qu’à ses ressortissants là où ils sont accrédités. Du même coup, il permettra à tous les ressortissants haïtiens dans quel que pays qu’ils se soient trouvés de savoir comment ils doivent être représentés et soumettre leurs doléances lorsqu’ils sont livrés à eux même comme des brebis sans berger.
Bibliographies :
Convention de Vienne sur les relations consulaires du 24 Avril 1963, art. 5, fonctions consulaires.
Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18 Avril 1961. Entrée en vigueur le 24 Avril 1964. Nations Unies, Recueil des traités, art. 3, fonctions diplomatiques, Vol. 500, p. 95
21 abril, 2012


Une semaine de découverte.
Plus d’un lorsqu’il parle d’Haïti fait uniquement référence à Port-au-Prince sans tenir compte de la réalité des gens vivant dans les provinces, plus de 20 ans de routine ne suffisait pas et ne peut égaler cette semaine que j’ai prise afin de visiter des organisations paysannes de quatre des départements du pays. Ce voyage local a pour moi autant d’importance qu’une année d’apprentissage de grandes théories, certaines apprises à l’école, je les vérifie pendant cette semaine passée en compagnie des paysans, étant convaincus à l’heure qu’il est d’être l’une des couches aussi importantes du pays. Dans notre culture, les politiques utilisent les classes paysannes et le gros peuple souventefois comme un pont jeté à la direction du pouvoir, mais une fois traversé ce cul-de-sac, ils oublient toutes les promesses faites lors des campagnes électorales. Les piliers socio-culturel et politique d’Haïti reposent sur le travail des paysans. On s’est rendu à Désarmes, on a côtoyé des gens m’expliquant qu’à la veille de la chute de Jean Claude Duvalier les arbres de ladite localité étaient tous abattus sous la direction du gouvernement, lequel voulait combattre les opposants qu’il appelait « kamoken » ou criminels. Ce qui faisait de cette zone un véritable désert. Par conséquent, par la conscience collective qui animait les habitants de Désarmes, ils ont pu graduellement reboiser la zone et faire de cette dernière l’une des localités les plus reboisées du pays et ceci sans l’aide de l’État, uniquement par son autorisation. Après avoir quitté ce lieu le lendemain matin de très tôt, on se rendait à Papaye, malgré les encombrements de la route, on y parvenait fort bien. En arrivant là-bas, les gens avec lesquels ne devrions nous entretenir étaient partis compte tenu de notre retard dû à ces problèmes rencontrés au cours de la route. On effectuait seuls la visite dans l’enceinte de MPP (Mouvement des paysans de papaye) un centre de formation de cadres paysans, étant la référence de toutes les organisations paysannes, fondée depuis 1937 et contient environs 71 000 membres. Nous avions eu la chance de visiter tous les travaux de cette école destinée à aider et à promouvoir non seulement l’agriculture mais aussi des techniques pouvant permettre aux paysans de mieux changer leur mode de vie sans attendre vainement l’État qui pour ces derniers n’est qu’une utopie et une illusion persistante.
En laissant ce lieu, on se rendait à Gros Morne, dans la 7ème section communale qu’on appelle « Moulin », On a été surpris de voir comment ces paysans se mettaient ensemble à travers une structure qu’on appelle, Organisation des Paysans de la 7ème section communale Gros Morne (OP7G), cette zone est très reculée, on se trouvait dans pleins de difficultés de pouvoir placer des appels téléphoniques, mais cela n’empêche du tout pas ces gens à se mettre ensemble, en l’absence, disent-ils d’un État providence, qui les soutiendrait. Cette organisation paysanne existe depuis 8 ans dans la zone, elle joue un rôle de support à tous les habitants de la zone même à ceux qui n’en font pas partie. Après avoir enquêté sur tout ce petit territoire, elle sensibilise les gens tout en les disant que la meilleure façon de combattre leur misère commune et ceux qui les exploitent et les appauvrissent par des prêts à des taux usuraires (100%), c’est lorsqu’ils arrivent à se mettre ensemble. Et ceux-là, qui les exploitent ils les appellent selon leur formule (gwo pwason kap manje ti pwason), signifiant littéralement, les gros poissons mangent les petits. Cette organisation contient 2865 membres, elle a un comité exécutif et parallèlement des commissions, telles que commission de : Santé, agriculture, gestion, d’enquête et de conciliation… Elle organise une carte sociale qui lui permet d’évaluer la productivité de chaque famille, progrès et regret afin de pouvoir mieux intervenir lorsque le besoin de se fait sentir, outre cela, elle a une banque agricole où elle conserve les denrées de ses membres. Cette organisation de par sa structure nous est restée imprégner à l’esprit. À chaque réunion ils font des campagnes de sensibilisation tout en utilisant des illustrations ne faisant que resserrer leur lien. Au début, ils se distanciaient les uns des autres tout en ignorant qu’ils avaient besoin les uns des autres, mais une fois remarqué la nécessité, ils finissaient par se mettre ensemble. Fondamentalement, il ne peut pas y avoir d’ennemis au sein de cette structure, c’est pour cela tous ceux et toutes celles qui avaient préalablement des différends, une fois intégré OP7G ils ou elles se donnent la main puisque là où il y a méfiance il y a nécessairement mésentente et cette dernière conduit à la désunion totale. Chaque membre de chaque commission donne des cotisations et ce sont toutes ces cotisations ajoutées à celles des autres membres qui permettent à l’organisation de débuter ses activités et cette cotisation l’a permis de résoudre les problèmes de sa communauté mais aussi aider les autres zones qui sont dans le besoin. Nous avons en exemple Boute Benoit qui est un technicien agricole et formateur, il nous témoigne que ses enfants sont à l’université grâce à l’agriculture et à l’encadrement reçu dans l’OP7G afin de mieux savoir cultiver la terre. Si l’on rapporte les paroles de ce dernier on dirait que là où l’État a failli à sa mission, les citoyens conséquents doivent s’unir en vue de résoudre leurs problèmes communs.
Après notre passage à Moulin, on se rendait à Jean Rabel, spécialement à « la coma », Nous avions rencontré un Monsieur se nommant Célina Joanès, qui a passé une bonne partie de sa vie aux États-Unis, et une fois retourné en Haïti il a créé cette organisation paysanne au nom d’ « ADRUH » qui dans cette localité permet aux paysans de mieux cultiver la terre. La coma est une section communale très difficile, où il y a une sècheresse à nulle autre pareille, la terre qui est la seule source de revenu des habitants ne peut pas être cultivée compte tenu d’une carence considérable d’eau, la pluie ne tombe depuis environs 8 mois dans l’année selon les dires des paysans ce qui fait que la vie de tous devient précaire et difficile mais malgré tout ils subsistent puisqu’ils se mettent ensemble. Aussi paradoxal que cela paraisse, il y a une rivière pas trop loin des jardins des paysans mais ils ne peuvent pas l’utiliser parce qu’ils n’ont pas un système d’irrigation, donc ils sont en train de souffrir, pas parce qu’ils sont pauvres mais parce qu’ils ne peuvent pas exploiter leurs ressources naturelles pour pouvoir produire.
Nous reconnaissons le courage des habitants de la coma qui malgré leurs misères s’entendent au lieu de s’entredéchirer, ADRUH n’est pas la seule organisation paysanne dans la zone mais, à nos sens elle est la mieux structurée. Et tout comme OP7G elle est très sollicitée par d’autres zones en vue de pouvoir former les planteurs et les orienter dans la culture de la terre.
À noter que ces organisations paysannes se donnent une triple mission :
1- Former un staff de techniciens agricoles pouvant aider les paysans à mieux cultiver la terre avec de bonnes techniques et de méthodes.
2- Sensibiliser les gens sur la nécessité de se mettre ensemble, sur une base d’intérêts communs.
3- Inculquer à ces derniers les vraies valeurs tout en primant l’importance à accorder à l’environnement etc.
Nous croyons comprendre très profondément que les organisations paysannes sont toutes apolitiques mais elles constituent une force prépondérante tant dans la vie culturelle et politique. Une force Culturelle dans la mesure où les coutumes haïtiennes s’appliquent mieux et sans arrêt dans nos campagnes. Une force politique dans le sens que les politiques en ont toujours besoin pour accéder au pouvoir. Nous avions suivi avec beaucoup d’intérêts les déclarations de tout un chacun et nous avions pu rapidement comprendre qu’ils finissaient par découvrir la manœuvre de certains «polis p’tis chiens» «haïr siens» ils cajolent l’électorat ou le peuple quand ils l’ont besoin mais une fois avoir le pouvoir ils l’ont mis à l’écart. Ce qui nous est resté gravé dans la mémoire c’est que, ces paysans qui arrivent à s’unir sont pour la plupart des gens qui ne savent ni lire ni écrire, ils sont des analphabètes mais ils ont pris conscience de leur état et cette capacité leur conduisant à la prise de conscience a transcendé l’analphabétisme, donc le savoir lire et écrire ne leur constitue plus un handicap. Cela prouve également que ces derniers sont plus aptes au changement du pays que les gouvernants, aucun pays ne peut progresser quand l’opposition ne prend pas la position étant favorable au bien-être collectif.
Nous avons des gouvernants caméléons tout comme l’opposition qui critique sans mettre la main dans la patte pour changer. Quand les gens de cette soit disant opposition sont embauchés et voilà sont disparues toutes critiques, ce n’est pas celle-là que nous avons besoin. Nous avons besoin une qui soit capable de défendre l’intérêt du pays en toute objectivité. Ce voyage local nous amène aussi à remarquer que ces organisations paysannes fonctionnent aussi bien que la façon que l’État devrait s’organiser, pas parce qu’elles ont des moyens, mais parce qu’elles ont de la volonté, bref elles se composent des gens dévoués. Le véritable état n’est pas l’ensemble des structures mises en place en vue de l’organisation d’un espace, mais le peuple, puisqu’il est le seul à élire les gouvernants et du même coup le seul à leur ôté aussi le pouvoir quand ils n’accomplissent pas leurs tâches. Nous avons une culture politique différente de tous les autres peuples de l’hémisphère, nos politiciens ne font pas carrière pour la plupart, ce sont des gens qui viennent de partout et de nulle part et bénéficiant d’une quelconque popularité sans avoir aucune expertise encore moins une idée de comment fonctionne une organisation sociale. Et aussi bizarre que cela paraisse, ils arrivent au timon des affaires de l’État. Que peut-on attendre de meilleur de ces hommes, qui n’ont aucune idée de comment fonctionne une simple administration voire l’État?
Quelqu’un qui a su faire carrière au sein d’une bonne organisation paysanne, s’il possède les critères retenus et exigés il est mieux placé à prendre en charge la gestion de la chose publique, et celui qui arrive à faire carrière dans le bénévolat de l’organisation paysanne n’aura pas besoin de travailler dans l’État mais pour l’État. Travailler dans l’État c’est pour ses propres intérêts et celui de sa famille mais travailler pour l’État c’est pour le bien-être collectif de la population. Cette semaine passée à explorer les facettes de la culture politique haïtienne nous a permis de découvrir que le politicien haïtien est celui qui travaille pour s’enrichir, pour augmenter ses privilèges aux détriments des autres, tels les réactionnaires de l’époques coloniale. Mais l’homme politique est celui utilisant la politique comme une vertu, sa vie se suffit à lui-même. Ressources rares en Haïti.
L’espoir n’est pas perdu, nous sommes convaincus puisque les paysans font élèves et leurs instructions se transmettront de génération en génération où les vraies valeurs haïtiennes remonteront en surface.
Plus d’un lorsqu’il parle d’Haïti fait uniquement référence à Port-au-Prince sans tenir compte de la réalité des gens vivant dans les provinces, plus de 20 ans de routine ne suffisait pas et ne peut égaler cette semaine que j’ai prise afin de visiter des organisations paysannes de quatre des départements du pays. Ce voyage local a pour moi autant d’importance qu’une année d’apprentissage de grandes théories, certaines apprises à l’école, je les vérifie pendant cette semaine passée en compagnie des paysans, étant convaincus à l’heure qu’il est d’être l’une des couches aussi importantes du pays. Dans notre culture, les politiques utilisent les classes paysannes et le gros peuple souventefois comme un pont jeté à la direction du pouvoir, mais une fois traversé ce cul-de-sac, ils oublient toutes les promesses faites lors des campagnes électorales. Les piliers socio-culturel et politique d’Haïti reposent sur le travail des paysans. On s’est rendu à Désarmes, on a côtoyé des gens m’expliquant qu’à la veille de la chute de Jean Claude Duvalier les arbres de ladite localité étaient tous abattus sous la direction du gouvernement, lequel voulait combattre les opposants qu’il appelait « kamoken » ou criminels. Ce qui faisait de cette zone un véritable désert. Par conséquent, par la conscience collective qui animait les habitants de Désarmes, ils ont pu graduellement reboiser la zone et faire de cette dernière l’une des localités les plus reboisées du pays et ceci sans l’aide de l’État, uniquement par son autorisation. Après avoir quitté ce lieu le lendemain matin de très tôt, on se rendait à Papaye, malgré les encombrements de la route, on y parvenait fort bien. En arrivant là-bas, les gens avec lesquels ne devrions nous entretenir étaient partis compte tenu de notre retard dû à ces problèmes rencontrés au cours de la route. On effectuait seuls la visite dans l’enceinte de MPP (Mouvement des paysans de papaye) un centre de formation de cadres paysans, étant la référence de toutes les organisations paysannes, fondée depuis 1937 et contient environs 71 000 membres. Nous avions eu la chance de visiter tous les travaux de cette école destinée à aider et à promouvoir non seulement l’agriculture mais aussi des techniques pouvant permettre aux paysans de mieux changer leur mode de vie sans attendre vainement l’État qui pour ces derniers n’est qu’une utopie et une illusion persistante.
En laissant ce lieu, on se rendait à Gros Morne, dans la 7ème section communale qu’on appelle « Moulin », On a été surpris de voir comment ces paysans se mettaient ensemble à travers une structure qu’on appelle, Organisation des Paysans de la 7ème section communale Gros Morne (OP7G), cette zone est très reculée, on se trouvait dans pleins de difficultés de pouvoir placer des appels téléphoniques, mais cela n’empêche du tout pas ces gens à se mettre ensemble, en l’absence, disent-ils d’un État providence, qui les soutiendrait. Cette organisation paysanne existe depuis 8 ans dans la zone, elle joue un rôle de support à tous les habitants de la zone même à ceux qui n’en font pas partie. Après avoir enquêté sur tout ce petit territoire, elle sensibilise les gens tout en les disant que la meilleure façon de combattre leur misère commune et ceux qui les exploitent et les appauvrissent par des prêts à des taux usuraires (100%), c’est lorsqu’ils arrivent à se mettre ensemble. Et ceux-là, qui les exploitent ils les appellent selon leur formule (gwo pwason kap manje ti pwason), signifiant littéralement, les gros poissons mangent les petits. Cette organisation contient 2865 membres, elle a un comité exécutif et parallèlement des commissions, telles que commission de : Santé, agriculture, gestion, d’enquête et de conciliation… Elle organise une carte sociale qui lui permet d’évaluer la productivité de chaque famille, progrès et regret afin de pouvoir mieux intervenir lorsque le besoin de se fait sentir, outre cela, elle a une banque agricole où elle conserve les denrées de ses membres. Cette organisation de par sa structure nous est restée imprégner à l’esprit. À chaque réunion ils font des campagnes de sensibilisation tout en utilisant des illustrations ne faisant que resserrer leur lien. Au début, ils se distanciaient les uns des autres tout en ignorant qu’ils avaient besoin les uns des autres, mais une fois remarqué la nécessité, ils finissaient par se mettre ensemble. Fondamentalement, il ne peut pas y avoir d’ennemis au sein de cette structure, c’est pour cela tous ceux et toutes celles qui avaient préalablement des différends, une fois intégré OP7G ils ou elles se donnent la main puisque là où il y a méfiance il y a nécessairement mésentente et cette dernière conduit à la désunion totale. Chaque membre de chaque commission donne des cotisations et ce sont toutes ces cotisations ajoutées à celles des autres membres qui permettent à l’organisation de débuter ses activités et cette cotisation l’a permis de résoudre les problèmes de sa communauté mais aussi aider les autres zones qui sont dans le besoin. Nous avons en exemple Boute Benoit qui est un technicien agricole et formateur, il nous témoigne que ses enfants sont à l’université grâce à l’agriculture et à l’encadrement reçu dans l’OP7G afin de mieux savoir cultiver la terre. Si l’on rapporte les paroles de ce dernier on dirait que là où l’État a failli à sa mission, les citoyens conséquents doivent s’unir en vue de résoudre leurs problèmes communs.
Après notre passage à Moulin, on se rendait à Jean Rabel, spécialement à « la coma », Nous avions rencontré un Monsieur se nommant Célina Joanès, qui a passé une bonne partie de sa vie aux États-Unis, et une fois retourné en Haïti il a créé cette organisation paysanne au nom d’ « ADRUH » qui dans cette localité permet aux paysans de mieux cultiver la terre. La coma est une section communale très difficile, où il y a une sècheresse à nulle autre pareille, la terre qui est la seule source de revenu des habitants ne peut pas être cultivée compte tenu d’une carence considérable d’eau, la pluie ne tombe depuis environs 8 mois dans l’année selon les dires des paysans ce qui fait que la vie de tous devient précaire et difficile mais malgré tout ils subsistent puisqu’ils se mettent ensemble. Aussi paradoxal que cela paraisse, il y a une rivière pas trop loin des jardins des paysans mais ils ne peuvent pas l’utiliser parce qu’ils n’ont pas un système d’irrigation, donc ils sont en train de souffrir, pas parce qu’ils sont pauvres mais parce qu’ils ne peuvent pas exploiter leurs ressources naturelles pour pouvoir produire.
Nous reconnaissons le courage des habitants de la coma qui malgré leurs misères s’entendent au lieu de s’entredéchirer, ADRUH n’est pas la seule organisation paysanne dans la zone mais, à nos sens elle est la mieux structurée. Et tout comme OP7G elle est très sollicitée par d’autres zones en vue de pouvoir former les planteurs et les orienter dans la culture de la terre.
À noter que ces organisations paysannes se donnent une triple mission :
1- Former un staff de techniciens agricoles pouvant aider les paysans à mieux cultiver la terre avec de bonnes techniques et de méthodes.
2- Sensibiliser les gens sur la nécessité de se mettre ensemble, sur une base d’intérêts communs.
3- Inculquer à ces derniers les vraies valeurs tout en primant l’importance à accorder à l’environnement etc.
Nous croyons comprendre très profondément que les organisations paysannes sont toutes apolitiques mais elles constituent une force prépondérante tant dans la vie culturelle et politique. Une force Culturelle dans la mesure où les coutumes haïtiennes s’appliquent mieux et sans arrêt dans nos campagnes. Une force politique dans le sens que les politiques en ont toujours besoin pour accéder au pouvoir. Nous avions suivi avec beaucoup d’intérêts les déclarations de tout un chacun et nous avions pu rapidement comprendre qu’ils finissaient par découvrir la manœuvre de certains «polis p’tis chiens» «haïr siens» ils cajolent l’électorat ou le peuple quand ils l’ont besoin mais une fois avoir le pouvoir ils l’ont mis à l’écart. Ce qui nous est resté gravé dans la mémoire c’est que, ces paysans qui arrivent à s’unir sont pour la plupart des gens qui ne savent ni lire ni écrire, ils sont des analphabètes mais ils ont pris conscience de leur état et cette capacité leur conduisant à la prise de conscience a transcendé l’analphabétisme, donc le savoir lire et écrire ne leur constitue plus un handicap. Cela prouve également que ces derniers sont plus aptes au changement du pays que les gouvernants, aucun pays ne peut progresser quand l’opposition ne prend pas la position étant favorable au bien-être collectif.
Nous avons des gouvernants caméléons tout comme l’opposition qui critique sans mettre la main dans la patte pour changer. Quand les gens de cette soit disant opposition sont embauchés et voilà sont disparues toutes critiques, ce n’est pas celle-là que nous avons besoin. Nous avons besoin une qui soit capable de défendre l’intérêt du pays en toute objectivité. Ce voyage local nous amène aussi à remarquer que ces organisations paysannes fonctionnent aussi bien que la façon que l’État devrait s’organiser, pas parce qu’elles ont des moyens, mais parce qu’elles ont de la volonté, bref elles se composent des gens dévoués. Le véritable état n’est pas l’ensemble des structures mises en place en vue de l’organisation d’un espace, mais le peuple, puisqu’il est le seul à élire les gouvernants et du même coup le seul à leur ôté aussi le pouvoir quand ils n’accomplissent pas leurs tâches. Nous avons une culture politique différente de tous les autres peuples de l’hémisphère, nos politiciens ne font pas carrière pour la plupart, ce sont des gens qui viennent de partout et de nulle part et bénéficiant d’une quelconque popularité sans avoir aucune expertise encore moins une idée de comment fonctionne une organisation sociale. Et aussi bizarre que cela paraisse, ils arrivent au timon des affaires de l’État. Que peut-on attendre de meilleur de ces hommes, qui n’ont aucune idée de comment fonctionne une simple administration voire l’État?
Quelqu’un qui a su faire carrière au sein d’une bonne organisation paysanne, s’il possède les critères retenus et exigés il est mieux placé à prendre en charge la gestion de la chose publique, et celui qui arrive à faire carrière dans le bénévolat de l’organisation paysanne n’aura pas besoin de travailler dans l’État mais pour l’État. Travailler dans l’État c’est pour ses propres intérêts et celui de sa famille mais travailler pour l’État c’est pour le bien-être collectif de la population. Cette semaine passée à explorer les facettes de la culture politique haïtienne nous a permis de découvrir que le politicien haïtien est celui qui travaille pour s’enrichir, pour augmenter ses privilèges aux détriments des autres, tels les réactionnaires de l’époques coloniale. Mais l’homme politique est celui utilisant la politique comme une vertu, sa vie se suffit à lui-même. Ressources rares en Haïti.
L’espoir n’est pas perdu, nous sommes convaincus puisque les paysans font élèves et leurs instructions se transmettront de génération en génération où les vraies valeurs haïtiennes remonteront en surface.
19 abril, 2012


La coumbite paysanne presque disparue!!!!
Les campagnes ne sont pas des territoires détachés du pays mais distingués, de par leur façon de faire et leur capacité de se mettre ensemble en vue de non seulement résoudre leurs problèmes communs mais aussi d’organiser et réaliser de grandes activités leur étant utile. Mon père m’a conté son enfance et m’explique comment les campagnards à priori paysans savaient s’entraider. La terre étant leur principale source de revenu avait l’entière importance et était aussi leur principale préoccupation. Lorsqu’ils tenaient à la labourer d’après les dires de mon père et ceux de certains personnages de sa génération, les paysans savaient organiser à tour de rôle des coumbites puisqu’ils savaient qu’ils avaient besoin les uns des autres, et qu’ensemble ils pouvaient aller plus loin. Bref, leur union faisait leur force. Cela signifie qu’à chaque fois l’un d’entre eux va semer ses plantes les autres se mettaient à l’aider à préparer la terre. Dans cette phase comme je disais tantôt, ils s’organisaient en coumbite étant une forme de réunion d’hommes et de femmes en vue de faire la mise en place de la terre à la semence. Avec des serpettes à la main, des houes, des haches, des pioches, des machettes etc. ils dansent, chantent, blaguent tout en buvant du « tafia » ensemble en vue de motiver tout le monde pour la réussite pleine et entière de la journée. À noter que cette activité est très fraternelle et constitue un rituel paysan, et de la découle également une force qui est la force paysanne, reflétant une identité et une fierté, qui à cause des tournants politico-économiques semblent être en voie de disparition. L’un des handicaps majeurs s‘immisçant durablement au sein des travaux des paysans constituent les interventions des ONG qui pour certaines agissent de façon contradictoire à notre réalité. Comment comprenez-vous que certaines ONG (Organisation Nous Gouvernant) à l’heure qu’il est, s’installent dans les campagnes en vue de tracer et construire des routes en terre battue au moment où les paysans sont en train de semer leurs plantes? Et le pire leur offrent des minables contrats basant sur le « Cash For Works ». Aussi paradoxal que cela paraisse, les paysans n’étant pas trop habitués à la rémunération journalière, on dirait, se laissent aisément prendre au piège de cette corvée masquée ou déguisée comme je l’appelle, et abandonnent la terre qu’ils ont pour certains fini de labourer, pour honorer ces piteux contrats d’un mois ou à la rigueur un mois et demi. A la fin de ce contrat non renouvelable les voilà s’affrontant la vie avec les mains branlantes pire qu’avant, puisqu’ils n’avaient rien plantés à cause de la corvée masquée qui les préoccupaient.
Ces ONG (Organisations Nous Gouvernant) selon plus d’un ont une mission spéciale, hypothéquer le peu qui nous reste de notre production nationale. Si l’on ne freine pas leurs actions, elles prendront totalement la place du gouvernement. Mais en tout cela la responsabilité incombe l’État, car c’est lui qui détient l’autorité de déterminer les domaines dans lesquels ces Organisations devraient intervenir, quand, où et comment. Malheureusement, c’est l’inverse qui se produit, puisque ce sont elles qui unilatéralement déterminent leurs propres domaines d’intervention, n’importe quand, n’importe où et n’importe comment sans consulter les autorités de l’État. Mais, nous sommes convaincus que même quand l’État serait somnambule, passif et lent dans ses actions, des citoyens avisés ne se laisseront pas noyer dans les égarements ni se perdre dans les labyrinthes de la contingence. L’ordre doit régner malgré tout, là où l’État est impuissant nous devons prendre notre responsabilité citoyenne puisque l’État c’est nous qui le constituons aussi bien que les autorités mandatées. Nous sommes tant bien que mal persuadés que malgré toutes les difficultés surgissant des hommes dévoués de la classe paysanne redonnera vie à cette coutume haïtienne presque perdue. Partons tous à la recherche de notre identité!
Les campagnes ne sont pas des territoires détachés du pays mais distingués, de par leur façon de faire et leur capacité de se mettre ensemble en vue de non seulement résoudre leurs problèmes communs mais aussi d’organiser et réaliser de grandes activités leur étant utile. Mon père m’a conté son enfance et m’explique comment les campagnards à priori paysans savaient s’entraider. La terre étant leur principale source de revenu avait l’entière importance et était aussi leur principale préoccupation. Lorsqu’ils tenaient à la labourer d’après les dires de mon père et ceux de certains personnages de sa génération, les paysans savaient organiser à tour de rôle des coumbites puisqu’ils savaient qu’ils avaient besoin les uns des autres, et qu’ensemble ils pouvaient aller plus loin. Bref, leur union faisait leur force. Cela signifie qu’à chaque fois l’un d’entre eux va semer ses plantes les autres se mettaient à l’aider à préparer la terre. Dans cette phase comme je disais tantôt, ils s’organisaient en coumbite étant une forme de réunion d’hommes et de femmes en vue de faire la mise en place de la terre à la semence. Avec des serpettes à la main, des houes, des haches, des pioches, des machettes etc. ils dansent, chantent, blaguent tout en buvant du « tafia » ensemble en vue de motiver tout le monde pour la réussite pleine et entière de la journée. À noter que cette activité est très fraternelle et constitue un rituel paysan, et de la découle également une force qui est la force paysanne, reflétant une identité et une fierté, qui à cause des tournants politico-économiques semblent être en voie de disparition. L’un des handicaps majeurs s‘immisçant durablement au sein des travaux des paysans constituent les interventions des ONG qui pour certaines agissent de façon contradictoire à notre réalité. Comment comprenez-vous que certaines ONG (Organisation Nous Gouvernant) à l’heure qu’il est, s’installent dans les campagnes en vue de tracer et construire des routes en terre battue au moment où les paysans sont en train de semer leurs plantes? Et le pire leur offrent des minables contrats basant sur le « Cash For Works ». Aussi paradoxal que cela paraisse, les paysans n’étant pas trop habitués à la rémunération journalière, on dirait, se laissent aisément prendre au piège de cette corvée masquée ou déguisée comme je l’appelle, et abandonnent la terre qu’ils ont pour certains fini de labourer, pour honorer ces piteux contrats d’un mois ou à la rigueur un mois et demi. A la fin de ce contrat non renouvelable les voilà s’affrontant la vie avec les mains branlantes pire qu’avant, puisqu’ils n’avaient rien plantés à cause de la corvée masquée qui les préoccupaient.
Ces ONG (Organisations Nous Gouvernant) selon plus d’un ont une mission spéciale, hypothéquer le peu qui nous reste de notre production nationale. Si l’on ne freine pas leurs actions, elles prendront totalement la place du gouvernement. Mais en tout cela la responsabilité incombe l’État, car c’est lui qui détient l’autorité de déterminer les domaines dans lesquels ces Organisations devraient intervenir, quand, où et comment. Malheureusement, c’est l’inverse qui se produit, puisque ce sont elles qui unilatéralement déterminent leurs propres domaines d’intervention, n’importe quand, n’importe où et n’importe comment sans consulter les autorités de l’État. Mais, nous sommes convaincus que même quand l’État serait somnambule, passif et lent dans ses actions, des citoyens avisés ne se laisseront pas noyer dans les égarements ni se perdre dans les labyrinthes de la contingence. L’ordre doit régner malgré tout, là où l’État est impuissant nous devons prendre notre responsabilité citoyenne puisque l’État c’est nous qui le constituons aussi bien que les autorités mandatées. Nous sommes tant bien que mal persuadés que malgré toutes les difficultés surgissant des hommes dévoués de la classe paysanne redonnera vie à cette coutume haïtienne presque perdue. Partons tous à la recherche de notre identité!
19 enero, 2012


La culture en tant que reflet du mode de vie d’un peuple, peut-elle être biaisée et/ ou bafouée? Depuis cette dernière décennie, quelques de nos campagnes haïtiennes restent les seules à péréniser et promouvoir quelques des mœurs et coutumes haïtiennes. Plus d’un pense que c’est à cause d’une privation modérée des nouvelles technologies, bref de la modernité. Autrefois, du temps de mes parents, les enfants qui se croisaient aux adultes la route les saluaient de manière distinguée « Bonjou tonton », « Bonjou matant », un certain respect était exprimé à leur égard. Il y avait aussi une sorte d’interconnexion et de convivialité familiale qui à l’heure qu’il est sont en voie de disparition. L’haïtien de jadis semble ne plus exister, celui d’aujourd’hui semble oublier ses racines. Nos moeurs se dégénèrent et partent toutes en fumée à l’heure de la modernité et des nouvelles technologies. Nous sommes passés des jeux traditionnels qui reflètent la fièrté et l’identité haïtienne aux jeux modernes inculquant en nous le mépris et l’oubli sempiternel de nos vraies valeurs. En jouant au : lago caché, kachkach liben, doumgaz, bonmtout, pench, roslè, lago deli, zikòs, danno, laviwonn dede, wòl, en donnant des devinettes au soir à la campagne ... nous exprimons mieux l’identité culturelle haïtienne au lieu de nous entrainer au labyrinthe culturel moderne qui piétine à fond notre culture… On s’achemine vers une fin douloureuse où ceux qui resteront attacher au patrimoine culturel haïtien seront enfermés aux musées. Honneur et mérite à tous ceux et à toutes celles qui résistent à la « coloniculturation », cette colonisation culturelle qu’on est en train de subir.
Tout comme la tribu Maasai du Kenya, nous pouvons résister et défendre notre fièrté. L’honneur haïtien est bafoué souventefois par l’haïtien, consciemment par certains et inconciemment par d’autres. Le plus souvent l’haïtien vivant en dehors de lui-même, en contradiction avec son identité, bref celui se laissant téléguider par les ennemis de notre culture expose et fait la promotion de toute autre culture sauf la sienne, ainsi nous pouvons être les propres destructeurs d’une identité que nous avions crée nous même après de longues années de luttes au prix de notre sang.
Comment négliger, les bétails, la peinture, la cuisine, les sites touristiques, les mœurs, les coutumes et les belles femmes haïtiennes servant de modèle. Comment ignorer un Yanvalou du vodou, un Zaka, un Pétro… Comment rejeter un tchaka, une soupe du giraumont le 1er Janvier… Comment détester un Rara lors des fêtes de pâques, des tours de reins d’une reine et d’un roi dansant à longueur de nuits et de journées à la musique prodigieuse des tambourineurs et des joueurs de bambous… Je ne vois franchement pas comment. Oublier, ignorer, rejeter, et négliger ces choses, serait de cesser d’être haïtien. Chose s’avérant impossible car l’haïtien, on l’a dans nos veines, nos gênes, notre sang, on le restera toujours quoi qu’on fasse. Donc, la culture est en nous on la porte avec nous partout où l’on passe. Certains renient à tout ce qui est haïtien, par contre, n’importe où l’on est après avoir fini d’uriner on crache dessus, seuls les haïtiens le font. Ce qui fait que nous sommes porteurs de cette belle culture. Il faut se rappeler que cette dernière est la plus convoitée de toute la caraïbe avec notre peinture fascinante la plus enchérie de toute l’Amérique. Haïti reste l’un des rares pays à avoir l’hospitalité comme un phénomène purement culturel. Comment pourrais-je rejeter mon identité, mon honneur, bref ma culture sinon que la protéger, la défendre, la promouvoir et l’exposer à tous et à toutes n’importe où je me serais trouvé? La culture haïtienne, une culture bafouée mais immortalisée dans la mémoire de certains haïtiens conséquents.
Tout comme la tribu Maasai du Kenya, nous pouvons résister et défendre notre fièrté. L’honneur haïtien est bafoué souventefois par l’haïtien, consciemment par certains et inconciemment par d’autres. Le plus souvent l’haïtien vivant en dehors de lui-même, en contradiction avec son identité, bref celui se laissant téléguider par les ennemis de notre culture expose et fait la promotion de toute autre culture sauf la sienne, ainsi nous pouvons être les propres destructeurs d’une identité que nous avions crée nous même après de longues années de luttes au prix de notre sang.
Comment négliger, les bétails, la peinture, la cuisine, les sites touristiques, les mœurs, les coutumes et les belles femmes haïtiennes servant de modèle. Comment ignorer un Yanvalou du vodou, un Zaka, un Pétro… Comment rejeter un tchaka, une soupe du giraumont le 1er Janvier… Comment détester un Rara lors des fêtes de pâques, des tours de reins d’une reine et d’un roi dansant à longueur de nuits et de journées à la musique prodigieuse des tambourineurs et des joueurs de bambous… Je ne vois franchement pas comment. Oublier, ignorer, rejeter, et négliger ces choses, serait de cesser d’être haïtien. Chose s’avérant impossible car l’haïtien, on l’a dans nos veines, nos gênes, notre sang, on le restera toujours quoi qu’on fasse. Donc, la culture est en nous on la porte avec nous partout où l’on passe. Certains renient à tout ce qui est haïtien, par contre, n’importe où l’on est après avoir fini d’uriner on crache dessus, seuls les haïtiens le font. Ce qui fait que nous sommes porteurs de cette belle culture. Il faut se rappeler que cette dernière est la plus convoitée de toute la caraïbe avec notre peinture fascinante la plus enchérie de toute l’Amérique. Haïti reste l’un des rares pays à avoir l’hospitalité comme un phénomène purement culturel. Comment pourrais-je rejeter mon identité, mon honneur, bref ma culture sinon que la protéger, la défendre, la promouvoir et l’exposer à tous et à toutes n’importe où je me serais trouvé? La culture haïtienne, une culture bafouée mais immortalisée dans la mémoire de certains haïtiens conséquents.
12 enero, 2012


Les enfants haïtiens issus des familles peu aisées, sont censés avoir les mêmes droits que ceux du monde entier, mais il est certains droits, à savoir, le droit aux loisirs où il y a une certaine particularité et disparité. Si pour certains des pays étrangers les loisirs enfantins se conforment à la modernité, à savoir l’utilisation des jeux vidéos comme : le Nintendo, le PSP, le X-box… aux moments de loisirs. Pour les petits haïtiens, c’est un ensemble de rituel traditionnel, parmi lesquels, « le lago caché ». Il est donc ce jeu à priori rustique, pratiqué souventefois par les enfants provenant des familles peu aisées. Ces enfants, qui sont parfois très nombreux font une sorte de tirage au sort avec une pierre en miniature en main, à tour de rôle jusqu’à ce qu’elle reste (la pierre) entre les mains du dernier ou de la dernière qu’on appelle « chen ». Mais cela n’a rien de dégradant, c’est une tradition qui nous est léguée, on la pratique telle qu’elle. Après avoir tiré au sort le dernier ou la dernière, on choisit à l’unanimité une personne impartiale portant le nom de « maman » ou « papa ». Cette personne choisie a pour but de bander les yeux du dernier ou de la dernière pour que les autres enfants et adolescents puissent aller se cacher un peu partout. Après s’être assuré (e) que tout le monde se cache, les yeux de ce dernier ou cette dernière sont débouchés afin qu’il ou qu’elle parte à la recherche des autres là où ils se seraient trouvés. Et ceux qui sont cachés, une fois pressentis l’arrivée du dernier ou de la dernière, laissent leur cachette pour aller retrouver maman ou papa, et le « chen » leur court tous après jusqu ’à attraper un ou une d’entre eux. Dans le cas contraire, ses yeux vont être à nouveau rebandés. Mais quand le dernier ou la dernière arrive à attraper une personne, elle se fait bandée les yeux à son tour.
Certains adolescents utilisent « le lago caché » comme un moyen de rencontrer leurs petits amis (es) dans le noir, au fond des bois qu’on appelle « raje » afin de faire des petits baisers à la va-vite. Ce jeu se trouve être enchéri, aimé et adoré par les enfants en Haïti, pourtant déprécié par les parents qui se rappellent de leurs souvenirs d’enfance, en outre qui ne sont jamais d’accord à ce que les enfants jouent dans le noir. Il y a une facon haïtienne d’interpréter en ce sens l’attitude des parents vis-à-vis de ce jeu, « les fillettes et les garconnets sont des allumettes et de la gazoline » donc, ils peuvent causer des dégats. Aussi paradoxale que cela paraisse, les parents et mêmes les grands parents savaient pratiquer ce même jeu, pourquoi l’ont-ils tant déprécié? À vous d’en faire l’analyse. Entre temps « le lago caché » restera un jeu encré dans la mémoire haïtienne.
Certains adolescents utilisent « le lago caché » comme un moyen de rencontrer leurs petits amis (es) dans le noir, au fond des bois qu’on appelle « raje » afin de faire des petits baisers à la va-vite. Ce jeu se trouve être enchéri, aimé et adoré par les enfants en Haïti, pourtant déprécié par les parents qui se rappellent de leurs souvenirs d’enfance, en outre qui ne sont jamais d’accord à ce que les enfants jouent dans le noir. Il y a une facon haïtienne d’interpréter en ce sens l’attitude des parents vis-à-vis de ce jeu, « les fillettes et les garconnets sont des allumettes et de la gazoline » donc, ils peuvent causer des dégats. Aussi paradoxale que cela paraisse, les parents et mêmes les grands parents savaient pratiquer ce même jeu, pourquoi l’ont-ils tant déprécié? À vous d’en faire l’analyse. Entre temps « le lago caché » restera un jeu encré dans la mémoire haïtienne.
10 enero, 2012


Dans chaque pays du monde, les familles ont une façon de terminer leur journée, certaines vont au cinéma, d’autres au restaurant ou vont assister au spectacle… dans nos campagnes en Ayiti, nous avons une façon propre à nous de terminer notre journée. Nos familles se réunissent autour d’une grande flamme de feu rouge appelée « boukan1 », où à tour de rôle chacun raconte des petites histoires, des devinettes, des contes de fées… cette flamme rouge du boukan ravive et resserre les liens familiaux et du même coup apporte plus de bonheur et de convivialité aux familles.
Dans un lakou2, il peut y avoir cinq (5) à sept (7) familles estimant à environ 30 personnes. A remarquer que chaque personne donne une devinette ou conte une histoire, c’est un véritable spectacle en famille, où sont seuls animateurs les grands parents et les parents, symbole de vrais modèles pour les autres membres des familles.
Ce rituel nocturne des lakous permet aux familles Ayitiennes de mieux trancher leur différend quand un problème surgit, c’est aussi un espace où, tous les évènements de la journée se trouve au mieux analysés avec beaucoup de précision, de respect et de sérénité. Ce rituel des lakous a davantage affermi les liens familiaux.
Voyageons! Donc, dans l’ambiance nocturne des lakous. Je vous invite tous à y prendre part.
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