Le rara est une manifestation culturelle qui en Ayiti,
fait référence à un rythme musical aborigène caractérisé par la prédominance
des percussions du vaudou. Ce terme fait également référence en Ayiti à des
festivités commençant le Mercredi des Cendres pour parfaire le dimanche de
Pâques.
Originaire d'Ayiti, le rara est un style de musique utilisé pour des défilés de rue,
généralement au cours de la semaine pascale. La symphonie du rara, découle d’un
ensemble de bambou cylindrique, de trompettes qu’on appelle vaccines (qui peut
aussi être faite de tuyaux en métal), mais dispose également des tambours, des
maracas, des güiras ou guiros (un instrument à percussion), et cloches en
métal, ainsi que de métaux, parfois également cylindrique (appelé kone dans
plus d’une localité en Ayiti), trompettes qui sont fabriqués à partir de métal
recyclé, boîtes de café le plus souvent. Ceux qui jouent les vaccines frappent souvent leurs instruments rythmiques
avec un bâton tout en soufflant sur eux.
En ce début du 21ème siècle
d’autres instruments plus standards peuvent également être utilisés tels :
les trompettes et saxophones.
Les chansons sont toujours réalisées dans le
créole Ayitien, rappellent les souvenirs africains et en célèbrent l’ascendance
des masses afro-Ayitienne. Le Vodou est souvent mis en œuvre puisque ceux qui y
prennent part sont en majeur partie des adhérents. Ce rythme créole a été exporté en République
dominicaine et fait dorénavant partie intégrante de sa scène musicale. En République
dominicaine, la musique est souvent jouée par la population comme un hommage
culturel à leurs ancêtres africains de la même manière que leurs homologues en Ayiti. Depuis ces trois dernières décennies dans le pays, le rara est souvent
utilisé à des fins politiques, avec les candidats de mise en service chants à
la louange, eux et leurs campagnes. Les paroles des chansons du Rara abordent le plus souvent des questions
difficiles, telles que l'oppression politique ou de la pauvreté des masses
défavorisées, bref elles constituent une façon de faire passer des
revendications. Les Performances du Rara sont souvent réalisées en marchant, et
l’on retrouve mis à part les musiciens, un guide qui dans ses mains tient une
corde qu’on appelle « frèt kach », qui a pour rôle de préparer le
passage du rara en faisant des démonstrations
dans chaque carrefour. En outre, des danseurs qu’on appelle « reine et
roi », à noter qu’il peut y avoir plusieurs reines et rois, mais le plus
souvent les bandes de rara tiennent un seul de chaque. Ces danseurs sont là
pour amuser la foule, le roi tout comme la reine font des tours de reins magiques
à longueur de journées et de nuits puisque les activités du rara se déroulent
sur toute la période pascale. La zone la plus réputée en Ayiti dans cette
manifestation culturelle est Léogane puisque des gens de la diaspora viennent
de partout pour danser et s’amuser là-bas annuellement. À noter que le rara a
été une forme de manifestation entreprises par les esclaves noirs au cours de
la révolution Ayitienne, d’ailleurs, cela a été aussi une façon pour eux d’exprimer
leur contentement, non seulement d’avoir chassé l’ennemi mais aussi de
recouvrer leur liberté perdue.
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